On a apprend cet après-midi le décès de Margaret Thatcher. La Dame de fer a marqué toute une époque à cause de sa politique, sucsitant par la même occasion la colère de nombreux artistes qui ne sont jamais privé de la critiquer, parfois avec virulence et souhaitant sa mort ...
En musique, Margarte Thatcher était un peu comme une muse... Sauf qu'elle inspirait davantage la colère des chanteurs et groupes plutôt que leur sympathie. C'est vrai en Angleterre, mais également au-delà. Citons d'abord Renaud, qui en 1985, interprète Miss Maggie. Cette chanson est un hymne pour les femmes et une occasion de s'en prendre à Margaret Thatcher : "Pas une femme n'est assez minable / Pour astiquer un révolver / Et se sentir invulnérable / À part bien sûr Madame Thatcher". Il ajoutait aussi en fin de chanson : "Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre / Et comme réverbère quotidien / Je m´offrirai Madame Thatcher".
C'est évidemment surtout du côté anglais de la Manche qu'on va trouver davantage de rejet de la politique menée à l'époque du thatchérisme. En 1982, Roger Waters, le leader du groupe Pink Floyd, critique les décisions de la Dame de fer, et notamment concernant son engagement dans la guerre de Malouines. Dans plusieurs morceaux de l'album The Final Cut, son nom est cité : "Oh Maggie, Maggie, what have we done ?"
Également dès le début des années 80, le groupe Iron Maiden ne porte pas ce nom-là par hasard... Si "iron maiden" désigne un instrument de torture, il fait incontestablement penser au surnom de Maragret Thatcher, la Dame de fer. Sur la pochette de leur single Sanctuary en 1980, le groupe de heavy metal choisit de représenter la ministre de l'époque poignardée par la mascotte de leur groupe pour avoir arraché une affiche de concert. Ils récidivent un an plus tard avec la pochette de Women in uniform où elle se trouve à nouveau au premier plan, fusil d'assault à la main.
En 1983, Elvis Costello chante Shipbuilding. Écrite par Robert Wyatt, cette chanson dénonce de façon virulente la guerre des Malouines, voulue par Margaret Thatcher.
En 1988, Morissey va encore plus loin avec Margaret on the guillotine. "When will you die?" demande-t-il à Margaret Thatcher.
A cette époque, des mouvements musicaux tels que la new wave et la techno naissent au Royaume-Uni et la politique de la Dame de fer impose la fermeture des clubs et pubs à 2h du matin... Ce qui ne plait pas beaucoup aux artistes et amateurs de musique qui sont nombreux à s'insurger, notamment en inventant les raves, clandestines.
Ils sont d'ailleurs bien plus nombreux à avoir crié/chanté leur désaccord avec la politique de Margate Thatcher, citons encore The Beat avec Stand Down Margaret, The Specials et Maggie's Farm, Public Enemy et Prophets Of Rage ou encore Crass avec How Does It Feel To Be The Mother Of A Thousand Dead?
Au cinéma aussi, Margaret Thatcher a été au centre de plusieurs films. En 1985, My Beautiful Laundrette (de Stephen Frears) évoque la réalité sociale sous le gouvernement Thatcher. Les Viturose (de Mark Herman) évoquent aussi Margaret Thatcher en 1996, tout comme The Full Monty (de Peter Cattaneo) un an plus tard. Citons encore Trainspotting (Danny-Boyle - 1995), Billy Eliott (Stephen Daldry - 2000) et Raining Stones (Ken Loach - 1993)...
Le film qui traite surtout de Margaret Thatcher, c'est La Dame de fer, un film biographique sorti en 2011 et dont les critiques ont été très partagées. Ce qui a surtout marqué le public était le rôle principal tenu par Meryl Streep dont la performance a été saluée.
