Accueil Actu

Coup dur pour la sortie du nucléaire en Belgique: la ministre N-VA rejette le permis pour une centrale au gaz à Vilvorde

La ministre flamande de l'Energie, Zuhal Demir, a refusé le permis pour la construction, par Engie Electrabel, d'une grande centrale au gaz à Vilvorde dans la périphérie flamande de Bruxelles au motif, notamment, qu'elle rejetterait trop d'ammoniac, et alors que l'administration flamande avait donné son accord à ce projet. Pour certains, la ministre suit la stratégie pro-nucléaire de son parti, la N-VA. La sortie du nucléaire en Belgique, prévue par le gouvernement fédéral pour 2025 (dans seulement 4 ans), doit obligatoirement s'accompagner d'une augmentation de la production d'électricité par d'autres moyens afin de compenser la perte de production par les réacteurs nucléaires. L'option des centrales au gaz est la plus réaliste à court terme. En empêchant la construction de la centrale au gaz à Vilvorde, la N-VA met des bâtons dans les roues de la stratégie de sortie du nucléaire. La N-VA rejette cependant ses accusations et la ministre a déclaré qu'elle ne faisait qu'appliquer les règles.

Pour la ministre fédérale de l'Énergie Tinne Van der Sraeten (Groen, parti écologiste flamand), la décision de la ministre flamande de l'Environnement Zuhal Demir (N-VA) de refuser le permis pour le projet de centrale au gaz de Vilvorde est "surprenante car tous les indicateurs étaient au vert" : "La centrale flexible de Vilvorde avait reçu à deux reprises des avis favorables de sa propre administration flamande. Cela crée une incertitude juridique pour tous les projets industriels en Flandre".

A l'inverse, une nouvelle centrale au gaz sera bien construite en Wallonie. Le gouvernement wallon a décidé de rejeter les recours introduits contre les permis octroyés aux projets de nouvelles centrales au gaz des Awirs (Flémalle, province de Liège) et d'Amercoeur (Roux, Hainaut), annonce mardi soir le cabinet de la ministre régionale de l'Environnement Céline Tellier (Ecolo). Ces rejets ont également été notifiés par le ministre de l'Aménagement du territoire Willy Borsus (MR). L'exécutif régional a jugé que les requérants n'étaient pas parties prenantes dans les dossiers et ne pouvaient dès lors pas contester les permis précédemment octroyés.

À lire aussi

Sélectionné pour vous