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Démission du gouvernement Michel: la sortie du nucléaire reportée?

Une des conséquences de la chute du gouvernement concerne l'énergie. Un dossier était sur la table pour construire 6 centrales électriques au gaz. Tout le monde est d'accord pour les créer mais si le texte ne passe pas au conseil des ministres, il pourrait être enterré. Résultat: la sortie du nucléaire pourrait être reportée. Reportage de Julien Modave et Gislain Federspiel.

Pour sortir du nucléaire, il faut absolument de nouvelles sources d’énergie continue. Le gaz, c’est l’alternative choisie par un corps politique, confirmée d’ailleurs en mars de cette année. Mais construire des centrales au gaz prend du temps et, surtout, il faut des lois pour lancer des appels d’offre. Or, sans conseil des ministres, les textes sont tous suspendus.

"Avec la chute du gouvernement, ce texte de loi ne sera probablement pas voté dans les temps et comme il faut minimum 5, 6 ans pour construire une centrale au gaz, elles ne seront jamais construites avant 2025", estime Damien Ernst, professeur en électromécanique spécialiste des réseaux électriques.

Sans ces textes, sortir du nucléaire dans les temps est impossible. Et la première décision du prochain gouvernement sera d’activer la prolongation du nucléaire au-delà de 2025 sinon le pays va manquer d’électricité.


"En 2025, il y aura toujours du nucléaire"

"Je pense qu’il ne faut pas être utopique, déclare Damien Ernst. Il faut déjà acter que à l’heure actuelle, effectivement en 2025, il y aura toujours du nucléaire". Et le spécialiste de prédire : "On s’orientera sans doute vers une prolongation de 3000 mégawatts sur les 6000 mégawatts de la flotte, soit Tihange 1, Tihange 3 et Doel 4".

Pour éviter cette situation, un accord a été voté en urgence entre les régions et le fédéral ce matin à 10h. Mais les solutions juridiques envisagées sont bancales. Comment faire passer le texte directement au conseil d’état sans passer par un conseil des ministres. La ministre de l’énergie organise une communication de crise cet après-midi pour expliquer la situation.

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