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Flambée des prix des carburants: "Une pompe peut-elle vendre son diesel à un prix supérieur à celui annoncé par les autorités?"

Vous l'avez certainement remarqué quand vous avez fait votre plein. Les prix des carburants augmentent fortement. A certains endroits, le prix à la pompe affiche jusqu'à 2,44 euros le litre de diesel. Vous êtes nombreux à nous avoir avertis. Comment est-ce possible ?

"Une pompe à Fosses-la-Ville vend son diesel au-dessus du prix légal", dénonçait mercredi soir Samuel via notre bouton orange Alertez-nous. "Une pompe à essence peut-elle vendre le prix de l'essence ou diesel à des prix supérieurs que ceux annoncés par le gouvernement", demandait un peu plus tôt Benoit, photos à l’appui.

Depuis samedi, les stations-service se doivent de respecter le prix fixé de 2,084 euros. Les pompistes vendent dès lors à perte et certains prennent le risque d'augmenter leurs prix.

"En Belgique, les prix sont réglementés"

Une situation qui n’étonne pas Olivier Neirynck, directeur technique de la fédération belge des négociants en combustibles et carburants. "Sans le cautionner je peux le comprendre. La majorité des pompistes doivent acheter le produit bien plus cher que ce qu’ils peuvent le revendre avec le prix maxima officiel", indique-t-il.

"Les pompistes ont deux contraintes", détaille l'expert sur le plateau du RTL info 13h. "Respecter le prix maximum officiel et l'interdiction de vente à perte."

Atteindre 2,44 euros, c’est du jamais vu chez nous. "Le prix de 2,44 euros reflète le prix réel or, il est fixé aujourd'hui à 2,084 euros", explique le directeur technique. "Ça fait un gap de 40 centimes pour chaque litre et c'est un problème, on ne peut pas demander au pompiste de les payer de sa poche."

"Certains pompistes ont bravé l'interdiction du plafond maximum officiel, d'autres ferment momentanément leur pompe en attendant que le prix officiel descendent à 2,084 euros".

Le risque: une inspection avec une amende à la clef 

Les pompistes concernés risquent une inspection du SPF économie avec à la clef une amende. A noter que pour marquer leur mécontentement, une centaine de stations-service ont fermé leurs portes mercredi. Une situation qui risque d’empirer. La fédération attend un geste du gouvernement ce jeudi midi.

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