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"Pas de cimetière, on disparaissait gazés et brûlés": un Belge, survivant du camp d'Auschwitz, commente des images inédites du camp

On commémore le 75e anniversaire de la libération du camp nazi d’Auschwitz, où plus d’un million de Juifs ont été assassinés. Nous vous proposons de découvrir des images inhabituelles. Des images prises par un drône et que commente, pour RTL INFO, Henri Kichka, l'un des rares survivants belges de ce camp de la mort.

"On est arrivé là, on est entré par cette porte-là". Henri Kichka est l'un des rares survivants belges du camp d'Aushwitz. 75 ans après la libération du camp nazi, il découvre pour la première fois des images prises par un drône. Ces dernières témoignent de l'immensité d'Auschwitz-Birkenau. Il revoit l'alignement de ces baraques en bois où il a survécu esclave, mort en sursis.

"C'était terrible. Surtout quand on voyait tous ces barbelés tout autour à des kilomètres au loin. On savait que l'on était isolé du monde. C'est impressionnant", nous souffle-t-il. Avant d'ajouter: "C'était un camp immense. On ne savait pas où l'on était, on ne savait même pas si on était sur Terre ou dans un autre univers". 

1.100.000 personnes exterminées

Aujourd'hui, il ne reste que des morceaux de ciment de ces chambres à gaz. Rêvant de s'enfuir, vaincus, les nazis les ont dynamitées pour tenter d'effacer les traces du génocide. En vain. "Il nous était interdit de voir une chambre à gaz. C'était un secret. On y allait que pour y finir ses jours, c'est vraiment l'enfer", nous explique Henri Kichka. 

Au début, les Nazis enfouissaient les corps dans les fosses communes. Ensuite, ils les ont brûlés dans un crematorium.


 

1.100.000 personnes dont 960.000 Juifs y ont été exterminées. "Il n'y avait pas de cimetière. On disparaissait. Gazés et brûlés", confie le Belge.

Quand ils arrivaient à Auschwitz, les hommes et les femmes perdaient toute identité. Ils n'étaient qu'un numéro, un matricule gravé dans la peau. "Pendant toute la guerre, je n'ai jamais entendu mon nom, ni mon prénom. J'étais un numéro. Le 117.789", avoue Henri Kichka. 

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