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Des agents de la SNCB, identifiables par leur badge, sont parfois "retrouvés" par des passagers verbalisés

La question des badges des accompagnateurs de train se pose à nouveau. Il arrive que des passagers mécontents qui ont été verbalisés intimident les agents constatateurs. Ceux-ci sont facilement identifiables grâce au badge qu'ils doivent porter.

Depuis le premier novembre dernier, les accompagnateurs de train sont obligés de porter un badge nominatif. S'y retrouvent donc leur nom et la première lettre de leur prénom. Le problème, c'est que ces informations permettent à des personnes mal intentionnées de les retrouver sur les réseaux sociaux. "On vit dans un monde de communication, et les réseaux sociaux existent, on ne pourrait pas les enlever, mais quand on commence à toucher à la vie privée des agents, et quand on rentre dans la vie de tout un chacun, pour nous, c'est inacceptable", explique Thierry Moers, secrétaire national CGSP Cheminots.


"Nous sommes tenus de respecter la loi mais nous restons aux côtés de notre personnel au moindre incident"

Cette décision de port de badge nominatif n'émane pas de la SNCB, c'est la loi qui l'oblige. Un agent qui a le droit de donner des amendes administratives doit en permanence, et de manière visible, être identifiable par son nom. "La SNCB n'était pas en faveur des badges nominatifs. Nous avons tout fait pour éviter que cela soit dans la loi et nous avons proposé des alternatives, mais cela n'a pas été suivi. Nous sommes tenus de respecter la loi mais nous restons aux côtés de notre personnel au moindre incident et prenons toutes les mesures nécessaires, au cas où la vie privée serait affectée", a réagi Elisa Roux, porte-parole de la SNCB.


Une dérogation envisageable

Pour le syndicat, le bon compromis est l'identification des agents grâce à un numéro, mais pour mettre ce système en place, il faudrait des dérogations à la loi actuelle. "Les deux ministres de tutelle, le ministre de l'Intérieur et le ministre des services publics nous avaient bien démontré que si on avait des éléments probants qui pourraient déterminer à avoir une dérogation à la loi pour le port d'un numéro de dépôt, par exemple, on reverrait sûrement cette loi", ajoute le secrétaire national CGSP Cheminots.

Ce n'est donc pas la SNCB qui peut aujourd'hui régler cette problématique, la décision revient au gouvernement.

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