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Gino Russo sort du silence après l'annonce de l’avocat de Marc Dutroux: "Ne devons-nous pas porter plainte?"

L'avocat du criminel belge Marc Dutroux, condamné en 2004 à la prison à perpétuité pour avoir été le tortionnaire de six fillettes, a indiqué mercredi dernier avoir écrit aux parents des victimes pour "amorcer un débat" en vue d'une demande de libération conditionnelle.

Gino Russo est en colère face à la démarche de l'avocat de Marc Dutroux qui a déclaré vouloir envoyer un courrier, coécrit avec le criminel belge, aux victimes et parents des enfants assassinés.

Sur son compte Facebook, le père de Melissa sort du silence et explique pourquoi, selon lui, l'avocat Bruno Dayez revient aujourd’hui avec cette lettre. 


"Pourquoi cette lettre n'est toujours pas arrivée?"

"Pourquoi aujourd’hui trois mois plus tard, cette lettre n’est toujours pas arrivée aux destinataires? Peut-être la faute à Benjamin Herman qui a obligé le duo Dayez-Dutroux à déplacer de trois mois l’expédition de leur lettre? Pour rappel: le 29 mai dernier, Benjamin Herman, en congé pénitentiaire, tue trois personnes dont deux policiers. 3.000 personnes se rassemblent pour une Marche Blanche à Liège le dimanche 3 juin. J’étais présent. L’envoi de la lettre serait sans doute tombé fort mal à propos dans ces circonstances…"


"Ne devons-nous pas porter plainte?"

Gino Russo voit dans ces pratiques une forme de harcèlement moral envers les victimes: "Ne devons-nous pas porter plainte? Quel est l’avocat qui va attaquer son collègue en justice?", s'interroge-t-il.

Le père de Melissa a pris la décision d'écrire au bâtonnier de Bruxelles en février dernier. "Une des missions de la personne à la tête de l’Ordre des avocats (le bâtonnier) est de recevoir et d’examiner les plaintes contre les avocats afin de décider, le cas échéant, de saisir le conseil de discipline", précise-t-il. "Pour le bâtonnier Sculier, Bruno Dayez respectait bien le 'Code de déontologie de l’avocat' dans la manière de défendre son client. La preuve : celui-ci a continué tranquillement à pratiquer de la même façon sans la moindre entrave…"

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