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Procès Nemmouche: l'avocat de l'accusé le dit piégé par des "services" étrangers

Dans la dernière ligne droite du procès de Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, la plaidoirie des avocats du premier accusé a eu lieu ce jeudi. Elle a duré toute la journée. Les procureurs fédéraux (l'accusation) ont qualifié la ligne de défense de "stupide, choquante et scandaleuse".

C'était le moment de vérité ce jeudi pour la défense de Mehdi Nemmouche. Elle a tenté de convaincre le jury de la cour d'assises de Bruxelles que celui-ci n'est pas le tueur du Musée juif. Les avocats étaient attendus au tournant, après avoir fait miroiter depuis le début du procès une démonstration implacable de l'innocence de leur client. Six heures de plaidoiries ont été annoncées, elles ont finalement duré toute la journée.

Vendredi, ce sera au tour des avocats de Nacer Bendrer, Mes Gilles Vanderbeck et Julien Blot, d'exposer leurs arguments. Leur client, soupçonné d'avoir fourni les armes de la tuerie à Mehdi Nemmouche, conteste lui aussi toute participation aux faits.

Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteur et coauteur de l'attentat commis au Musée juif de Belgique le 24 mai 2014, qui avait coûté la vie à quatre personnes.


L'avocat de Nemmouche suggère qu'il a été piégé par les services libanais ou iraniens

L'avocat du jihadiste français Mehdi Nemmouche, jugé pour un quadruple assassinat en 2014 au musée juif de Bruxelles, a laissé entendre jeudi que son client avait été piégé par les services iraniens ou libanais, à l'issue d'une plaidoirie brouillonne.

Selon lui, cette tuerie n'est pas une attaque du groupe Etat islamique (EI), mais "une exécution ciblée d'agents du Mossad", (les services secrets israéliens) visant un couple d'Israéliens, les époux Riva, les deux premières des quatre victimes abattues ce jour-là.

Il a affirmé que "des hommes" faisant partie "de services pour lesquels Mehdi a travaillé" l'avaient "piégé".

Me Courtoy a d'abord expliqué que Nemmouche s'était "radicalisé en prison", puis aurait "fréquenté la mosquée" à sa sortie. "On va lui proposer" de partir Syrie, a-t-il ajouté, sans plus de détails. "Mehdi Nemmouche passe par le Liban. (...) C'est rarissime (...) Les types (jihadistes qui rejoignent l'EI, ndlr) passent tous par la Turquie", a-t-il poursuivi. Il y serait resté "deux jours". "Personne ne sait ce qu'il y fait", sauf lui-même et ses avocats, a raconté Me Courtoy, évoquant au cours de sa plaidoirie une sollicitation par "les services libanais".

Mehdi Nemmouche se serait ensuite retrouvé en Syrie, où il aurait bien été le geôlier de journalistes français - "jamais maltraités" - pris en otage en 2013, suggère aussi l'avocat. Il serait alors tombé "en disgrâce", notamment auprès de jihadistes britanniques, surnommés "les Beatles" par les otages, qui ne lui faisaient "pas confiance", le soupçonnant de "jouer un double jeu". Son client aurait ensuite "disparu des radars fin 2013" pour se rendre en Asie, où il aurait été chargé "de remettre des sacs, des documents, peut-être même autre chose". A son retour en Europe, Nemmouche aurait tenté de quitter le groupe "qui ne faisait que l'utiliser".

"Est-ce que ces personnes font vraiment partie des renseignements iraniens ? On voit en tout cas qu'ils sont actifs à Bruxelles, en France, qu'ils ont des projets pour tuer des gens et qu'ils essayent de les faire signer par l'adversaire", a soudain lancé l'avocat dans sa seule référence à l'Iran. "L'histoire, c'est du terrorisme d'Etat", a-t-il ajouté, énigmatique. Pour lui, Nemmouche "avait le profil idéal".

Me Courtoy a expliqué qu'il ne pouvait pas donner plus de précisions, car il n'avait "pas envie d'avoir une séance de 80 secondes" à son domicile. Une référence aux 80 secondes nécessaires au tueur pour les quatre assassinats du musée juif.


La plaidoirie de Me Courtoy? "Un pétard mouillé", pour l'avocat de la famille Riva

La plaidoirie de Me Courtoy, l'avocat de Mehdi Nemmouche, s'est apparentée jeudi à un "véritable pétard mouillé", a commenté à la sortie de la cour d'assises de Bruxelles Me Vincent Bodson, conseil de la famille Riva. "On nous avait promis de fracasser les parties civiles, des preuves, et il n'y a eu aucune explication, tout est décousu. Rien n'est compréhensible dans la ligne de défense", a-t-il ajouté.

"Aucune nouvelle preuve. Pire: pas de réponse à tout ce que nous avons démontré. On en est exactement au point de départ", a déploré Me Bodson. L'avocat a par ailleurs été "scandalisé" par les assertions de la défense de Mehdi Nemmouche, qui affirme que le couple israélien aurait été la véritable cible des faits en raison de ses activités pour le Mossad. "On salit la mémoire des victimes, on leur a déjà volé leur deuil et on recommence une nouvelle fois. Absolument rien n'a été présenté", a encore dénoncé le conseil de la famille Riva.

Pour Me Masset, avocat du Musée juif, "rien n'est fondé" dans la théorie de la défense. "C'est incompréhensible dans le propos, ca ne repose sur aucun élément tangible, aucune pièce du dossier. Ce sont de pures hypothèses. Mehdi Nemmouche aurait été piégé par les services de renseignement iraniens, si j'ai bien compris, et les victimes Riva seraient impliquées dans le Mossad. On ne voit pas le lien logique entre les deux. De mon point de vue, c'est n'importe quoi. Les questions essentielles demeurent: qu'est venu faire M. Nemmouche à Bruxelles, qu'en est-il des ses revendications, des vêtements qui ne portent que son ADN?". "Il est établi sur base du dossier que M. Nemmouche faisait partie d'une filière de l'Etat islamique impliquée dans les attentats de Paris et Bruxelles et qu'il a été missionné pour commettre la tuerie au Musée juif", a encore souligné Me Masset.

LE DÉROULÉ DE LA JOURNÉE

(Par Benjamin Samyn et Dominique Demoulin avec Belga)

18h28 - La défense de Mehdi Nemmouche demande aux jurés de prononcer son acquittement

A l'issue d'une plaidoirie qui aura duré toute la journée de jeudi, Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, a demandé aux jurés de prononcer son acquittement pour la tuerie au Musée juif de Belgique.

"Vous allez devoir prendre une décision lourde, je n'aimerais pas être à votre place, il n'y a pas d'appel possible. Vous allez devoir venir avec votre intelligence" et dire "qui dit la vérité", a précisé l'avocat aux jurés. "Dans 10 ou 15 ans, lorsque vous repenserez aux juges que vous avez été en ces mois de janvier, février et mars 2019, j'espère que vous ne vous direz pas: 'est-ce que j'ai condamné quelqu'un qui est en train de crever en prison et que je me suis trompé?'", a terminé l'avocat.

Au bout de sept heures de plaidoirie, le pénaliste a ainsi clos sa prise de parole pour défendre les intérêts du principal accusé de l'attentat au Musée juif de Belgique.


17h56 - Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, affirme qu'une preuve a été fabriquée.

Une trace ADN de Mehdi Nemmouche a été trouvée sur la porte du local d'accueil du Musée juif. Le tireur ne touche pas la porte à cet endroit, ni le 24 ni le 23 lors des repérages. "Comment se retrouve-t-elle là? Transfert d'ADN? Oui, c'est possible", lance Me Courtoy. Pour l'avocat, c'est la preuve "qu'on a fabriqué un coupable, Mehdi Nemmouche", affirme-t-il, avant de lancer: "Là, ils sont morts, c'est terminé", à propos de l'accusation.

15h45 - Me Courtoy soutient que l'identité des Riva a été cachée au début de l'enquête

"L'ambassadeur israélien en Belgique intervient et ce n'est qu'après ce contact que la police 'classique' a pu connaître l'identité des Riva", a affirmé Me Sébastien Courtoy, conseil de Mehdi Nemmouche, jeudi après-midi devant la cour d'assises de Bruxelles. Il soutient que l'attaque au Musée juif était dirigée contre le couple israélien.

"J'ai inventé cette histoire de Mossad? Non. Un expert israélien en défense a affirmé dans un article du plus grand quotidien d'Israël que selon une source gouvernementale, les Riva avaient été basés à Berlin comme agents du Mossad chargés d'étudier les mouvements chiites", a exposé Me Courtoy, parlant du couple de touristes israéliens figurant parmi les victimes de l'attaque au Musée juif de Belgique le 24 mai 2014. "Et comme par hasard le père d'Alexandre Strens est fiché pour ce genre de choses (il était question de participation à des manifestations pro-chiites)", a-t-il ajouté, évoquant le jeune employé du musée qui figure aussi parmi les victimes.

"L'ambassadeur israélien en Belgique intervient (après l'attaque au Musée juif) et ce n'est qu'après ce contact que la police 'classique' a pu connaître l'identité des Riva. Le procès-verbal de ce compte-rendu d'entretien avec l'ambassadeur n'est nulle part, on le sait juste grâce à la greffière de la juge d'instruction", a poursuivi l'avocat. "Une fois que l'identité des Riva a été connue, ils (les enquêteurs) ont bifurqué sur 'cacher leur fonction'. C'est au bout de deux ans, le 20 avril 2016, qu'on a pu apprendre que les Riva étaient tous deux fonctionnaires dans les départements comptables des services de l'Etat. Pourquoi, s'ils étaient de simples comptables, on ne nous le dit pas avant?", a questionné Me Courtoy.

L'avocat a continué à jeter le trouble sur les victimes en revenant sur le parcours d'Alexandre Strens. "Son compagnon n'a appris sa véritable identité qu'après plusieurs mois de relation. Pourquoi? Il est parti deux mois dans la famille d'une amie à Tel-Aviv en lui disant qu'il allait dans sa famille à lui. Selon sa soeur, il était actif sur Facebook sur des groupes pro-sionistes alors qu'on nous dit que c'est un grand humaniste".

Et on retrouve sa valise prête alors que tout son entourage dit qu'il n'avait pas de voyage prévu, a pointé Me Courtoy. "Tout ça, c'est des coïncidences", a-t-il insisté, en répétant le mot qu'il a le plus prononcé depuis le début de la journée. "On nous a parlé d'une enquête 'au millimètre'". Pourquoi "n'a-t-on rien fait" de ces coïncidences?, a interrogé le pénaliste.


14h50 - Maître Courtoy reprend sa plaidoirie. "Si l'auteur de la tuerie souhaite mettre Bruxelles à feu et à sang, pourquoi il ne s'attaque pas au festival de jazz qui avait lieu à proximité? Il y a la grande synagogue également plus loin. C'est ça le grand djihadiste qui était en Syrie?", lance-t-il.

13h - Maître Courtoy s'adresse à la presse.


11h15
- Maître Courtoy: "Après 15 mois en isolement, Nacer Bendrer fait des déclarations qui correspondent aux attentes de l’accusation et puis de manière très étonnante, il est libéré sous conditions ! Alors que la juge d’instruction considérait dans son mandat d’arrêt qu’il était extrêmement dangereux !"

11h00 - Maître Courtoy: "Concernant les photos truquées du tireur ... il y avait des lunettes puis, il n’y en a plus. C’est à eux de s’expliquer pas à moi !"

10h39 - Maître Courtoy au jury : "Vous imaginez le nombre de carrières qui vont être brisées si vous ACQUITTEZ Mehdi Nemmouche. Aucun témoin n’a reconnu Mehdi Nemmouche comme étant le tireur."

10h36 - Pour Courtoy : "Les fameuses chaussures dont on retrouve la trace de semelle sur la porte du musée juif... Elles ne sont pas à sa taille ! Et il y a une autre trace d’ADN a l’intérieur. C’est l’ADN du tueur ! Mehdi Nemmouche n’est pas stupide que pour garder les chaussures avec lesquelles il a commis un massacre alors qu’il en a d’autres. Il a été piégé !"

10h27 - Maître Courtoy met en doute les déclaration de l'ancien otage français Nicolas Hénin: "Nicolas Hénin, le journaliste otage, ment dans ses auditions ! Il a participé avec la police à la fabrication de fausses informations sur Mehdi Nemmouche."

10h25 - Pour Courtoy quelqu’un était dans l’apparemment de Mehdi Nemmouche et a fabriqué des preuves pendant que Nemmouche dormait ailleurs (d’où la présence du sac de couchage).

10h14 - "Je vais écouter attentivement la plaidoirie des avocats de monsieur Nemmouche. Je pense que nous allons avoir beaucoup de surprises", déclare Gilles Vanderbeck, avocat de Nacer Bendrer. "Les liens ont toujours existé [entre Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer, Ndlr] dans la mesure où ils ont été incarcérés ensemble […] Ils se sont revus 4 ans plus tard lorsque M. Nemmouche a repris contact avec M. Bendrer, le 9 avril 2014".

10h12 - "J'espère que ce procès rendra d'avoir une décision qui nous permettra de découvrir la vérité, confie Marc Libert, avocat de la famille Riva. La vérité judiciaire doit coller au plus près de la vérité."

"Comment se fait-il qu'il ne réponde à rien depuis des mois et des années ? Comment se fait-il que ce garçon n'ait jamais considéré qu'il était innocent et crié son innocence s'il l'était ? Pourquoi a-t-il peur de quelque chose ? Pourquoi, surtout aujourd'hui, parlerait-il et n'aurait-il plus peur ? Quel est le danger qui a disparu depuis 24 heures ?"


10h10
- Pour Vincent Lurquin, avocat d'une partie civile, le "procès est déjà plié". Il compte cependant écouter ce que les avocats de la défense ont à dire. "On va les écouter. Ils n'ont pas écouté les parties civiles et le procureur. C'est leur droit de défendre. On va voir s'ils vont apporter ces fameuses quarante preuves de l'absence de culpabilité de leur client. Vont-ils avoir une nouvelle thèse ? On n'en sait absolument rien. La seule chose aujourd'hui, c'est que ça doit se faire dignement, dans le respect des victimes. C'est à cela qu'on sera attentif. Pour le reste, ils disent ce qu'ils veulent."


10h06
- Maxime Nardone, avocat du Musée juif, confie au micro de RTLINFO ne pas s'attendre à de vraies explications aujourd'hui de la part des avocats de la défense. "Très honnêtement, non. Ils ont annoncé qu'ils allaient dire des choses très importantes, ça n'a pas été le cas depuis le début du procès. Je ne m'attends pas à ce que ce soit le cas aujourd'hui non plus.


10h06 - 
"La revendication est bidon voilà pourquoi l’Etat Islamique n’a pas revendiqué l’attaque", selon maître Courtoy.

10h03 - Maître Courtoy explique également que lorsque Nemmouche s’exprimait durant le procès il parlait un très bon français. La personne qui parle dans la vidéo de revendication est un handicapé linguistique. Conclusion: ce n’est pas lui qui parle.

10h02 - Maître Courtoy explique que des traces de pas on été retrouvées sur des sacs poubelles où étaient disposés les objets de la vidéo de revendications. Ils expliquent que 4 traces de pas gauche ont été trouvés le et aucune trace de semelle droite. Preuve selon lui que c’est une preuve qui a été fabriquée par une personne qui a eu accès à l’appartement de Nemmouche.

9h50 - Maître Courtoy: sur le trajet du musée juif jusqu’à l’appartement de Nemmouche, il n’est sur aucune des caméras de surveillance.

9h49 - Maître Courtoy: explique que d’après des éléments du dossier "Nemmouche arrive à son appartement en sens opposé du musée juif avec des sacs, notamment un sac de couchage et que le tireur n’en avait pas. Cela prouve que ce n’est pas lui."

9h38 - Maître Courtoy: "On va vous présenter une série de preuves puis on va expliquer le parcours de Nemmouche. Puis on viendra avec la véritable personnalité des Riva en Israël. La personne qui s’occupe du dossier Riva y est le chef du département des opérations spéciales"

9h37 - Maître Courtoy: "Tout a été fait pour qu’il soit considéré comme coupable"

9h36 - Maître Courtoy, l'avocat de Mehdi Nemmouche s’adresse aux jurés: "J’ai trois fiertés: obtenir un acquittement, avoir le privilège de plaider au côté de Me Laquay et Me Taelman. La troisième est de défendre l’homme qui est là (NDLR: Nemmouche)"


CE QUI ÉTAIT PRÉVU POUR CE JEUDI

A coups d'effets d'annonce, la défense de Mehdi Nemmouche avait promis des réponses à toutes les questions et à tous les arguments de ses adversaires. A l'instar de leur client qui intimait à la présidente d'être "patiente" pour pouvoir obtenir réponse à ses questions, les avocats avaient annoncé qu'ils feraient toute la lumière en temps voulu, au moment de leur plaidoirie. Toutefois, ceux-ci avaient déjà énoncé quelques-uns de leurs arguments lors de la lecture de leur acte de défense, au début du procès.

La partie civile et les procureurs ont expliqué ces précédents jours en quoi ces arguments ne tenaient pas la route selon eux. Les conseils de Mehdi Nemmouche, Mes Sébastien Courtoy, Henri Laquay et Virginie Taelman, avaient une tâche lourde: faire tomber le "mur de vingt-trois grosses briques" dressé par l'accusation, soit le nombre d'éléments contre Mehdi Nemmouche que les procureurs ont relevés.

Ce dernier et Nacer Bendrer, deux Français âgés de 33 et 30 ans, sont accusés devant la cour d'assises de Bruxelles d'être auteur et co-auteur de l'attaque terroriste commise le 24 mai 2014 au Musée juif de Belgique, situé rue des Minimes à Bruxelles. L'attentat avait coûté la vie à quatre personnes: Emanuel et Miriam Riva, un couple de touristes israéliens, Dominique Sabrier et Alexandre Strens, deux membres du personnel du musée. Mehdi Nemmouche avait été arrêté six jours après les faits, le 30 mai 2014, à la gare routière de Marseille. Il était en possession de munitions et d'armes - une kalachnikov et un revolver - qui ont servi lors de l'attaque au Musée juif. Selon l'enquête, il est celui qui a fait feu sur les quatre victimes à l'intérieur du musée, l'homme visible sur les images de caméras de vidéosurveillance dans et autour du musée lors de l'attaque, et qui avaient fait l'objet d'un avis de recherche largement diffusé. Mehdi Nemmouche ne conteste pas avoir possédé les armes du crime, mais il nie être le tireur.

Quant à Nacer Bendrer, arrêté le 9 décembre 2014 à Marseille, il est soupçonné d'avoir fourni les armes à Mehdi Nemmouche. Ce délinquant notoire a admis que Mehdi Nemmouche lui avait demandé de lui fournir une kalachnikov mais il nie lui avoir remis une telle arme en mains.

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