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Un ancien militaire témoigne: Jürgen Conings "va frapper à un endroit où on ne l'attendra pas"

Dans le RTL info 19h, ce mardi, un militaire retraité a accepté de témoigner, anonymement, pour évoquer la traque de Jürgen Conings, en cavale depuis deux semaines après avoir volé des armes et menacé des personnalités publiques.

Marc (nom d'emprunt) a travaillé pour les para-commandos, mais aussi pour les forces spéciales. S'il parle aujourd'hui, c'est pour dénoncer un certain laxisme à l'armée envers les idées d'extrême. "Un adjudant de corps arborait des tatouages néonazis sur le bras, sans la moindre tracasserie. Je n'ai jamais vu de la part de mes collègues francophones des remarques comme j'ai pu entendre de mes collègues néerlandophones, qui par exemple parlent des nègres pour désigner les personnes de couleur noir", a-t-il expliqué.

Ce genre de comportements devrait être repris dans une évaluation annuelle, mais ça ne sert à rien, d'après Marc. "J'ai déjà averti la hiérarchie, mais elle n'a pas estimé devoir poursuivre ou enquêter. Je ne sais même pas si mon chef de corps a été mis au courant. On m'a plus ri au nez qu'autre chose", poursuit-il, lorsqu'il a signalé un de ses hommes montrant des signes de radicalisation islamique.

Notre témoin, ex militaire, semble formel: si Jürgen Conings est parvenu à sortir armes lourdes et munitions, "il y a dû y a voir des complicités". Car le contrôle des armes est stricte. "Si une arme n'est pas rentrée, l'armurier prévient l'officier de sécurité du bataillon, qui prend des mesures comme faire fermer la barrière du corps de garde en attendant que toutes les armes soient rentrées". Voler une clé, c'est possible ? "Non, pas du tout, là on rentre dans le fantasme. Ce n'est pas une clé de boite aux lettres".

Selon Marc, Jürgen Conings a quitté la zone du parc depuis longtemps, ce qui suppose encore d'autres "complicités". Comment ça va se terminer ? "Je pense qu'il va frapper à un endroit où on ne l'attendra pas, mais avec difficultés car il y a de gros moyens mis en œuvre, et c'est pas un Rambo, il a ses limites lui aussi".

Déjà deux semaines de traques, notre analyse :

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