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Bien aligné sur la piste, l’avion Marchetti s’apprête à prendre part pour le défilé. Mais ce vol n’est pas comme les autres, j’ai la chance d’être dans le cockpit. Muni de mon équipement vidéo, c’est parti pour une grande aventure.
Dès le début les sensations sont là. Pour me guider, Paule, surnommé "Piwi", plus de 500 h de vol. J’ai fait sa connaissance quelque minute plus tôt. "On va participer au défilé aujourd’hui, lance le pilote. C’est amusant et impressionnant de voler au-dessus de Bruxelles parce que normalement on ne fait pas ça."
Le temps d’une journée, me voici pilote avec la tenue et le parachute de rigueur. Nous faisons l’inspection de l’appareil. Tout est prêt pour réussir la mission de ce 21 juillet. "Avec ce qu’on a maintenant, on peut quand même voler 2 heures, facilement. On a un peu de réserve", rassure Paule.
Je suis dans l’avion numéro 4. Piwi sait que la moindre erreur peut mettre en péril l’objectif. Un alignement parfait au-dessus du palais Royal. "On est bien proche l’un de l’autre. On parle de quelques mètres seulement. Et aujourd’hui, une difficulté en plus, c’est que c’est pour le défilé. Donc ce n’est pas un entraînement." Le passage est délicat pour tout se passe comme prévu. Les 4 Marchetti en formation serrés passent à 200 mètres au-dessus du public.
Piwi qui a volé sur des Marchetti, des F 16 et des Seaking me raconte le bonheur d’une carrière dans la composante aérienne. Le petit avion italien qui sert aux élèves pilotes depuis plus de 50 ans sera bientôt changé par un avion plus moderne.
Je salue mon instructeur du jour. Ce moment restera gravé dans ma mémoire.
