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Allocations familiales en Wallonie: "Il faut quitter le régime d'après-guerre, où il fallait repeupler"

Maxime Prévot, vice-président du gouvernement wallon et bourgmestre de Namur, était l'invité de Martin Buxant dans la matinale de Bel RTL.

En matières d'allocations familiales, la Flandre a décidé: ce sera 160 euros par enfant pour tous les enfants. Ce mercredi, dans la matinale Bel RTL, Martin Buxant a demandé au vice-président du gouvernement wallon ce qu'il en était pour la Wallonie...

"Je vais proposer au gouvernement wallon fin septembre, début octobre le nouveau dispositif, plus moderne, des allocations familiales, il faut quitter le régime d’après-guerre, qui avait pour vocation d’inciter à la natalité, il fallait repeupler, donc c’est pour ça qu’on donne plus d’argent au troisième enfant plutôt qu’au premier, alors que le premier, généralement, génère plus de coûts. Il faut pouvoir revoir les choses, surtout à la lumière des familles qui se recomposent, des familles monoparentales, le rang de l’enfant n’a donc plus d’intérêt."


Il y a une étude qui dit que ce sera aux alentours de 120 euros, en Wallonie ?

"J’ai mandaté depuis plusieurs mois un bureau spécialisé pour faire les projections budgétaires et identifier un modèle qui soit soutenable, mais soyons clairs, à aucun moment le gouvernement wallon n’a l’intention de faire des économies sur le dos des allocations familiales."


Vous confirmez ce montant ?

"Non, je ne vous le confirme pas, j’adresse un message notamment à celles et ceux, parmi les familles les plus précarisées, quoi ont exprimé ces derniers jours des craintes de voir leur montant d’allocations familiales revu à la baisse, il n’en sera rien."


Votre partenaire du parti socialiste veut des allocations familiales plus élevées pour les parents les plus démunis.

"Il ne faut pas attendre des allocations familiales qu’elles règlent tous les enjeux liés à la lutte contre la précarité, ce n’est pas leur vocation, pas plus que ce n’est la vocation des allocations familiales de remplacer le non-paiement de pensions alimentaires, de pères défaillants par exemple. C’est important, bien entendu, pour éviter que les enfants se trouvent dans une situation de précarité, mais c’est avant tout un soutien direct aux enfants, à tous les ménages, et c’est la raison pour laquelle je défends l’idée d’avoir une intervention qui soit la même quel que soit l’enfant dans le rang et dans les familles, mais bien entendu il y aura des correctifs, si vous êtes enfant handicapé, si vous êtes atteint d’une maladie, si vous êtes orphelin, ce sera pris en compte."

Mais ce sera donc mois qu’en Région flamande, pourtant ce sont les mêmes masses salariales qui ont été transférées ?

"On a une réalité sociologique qui est différente, en Flandre, à Bruxelles encore davantage, et en Wallonie. Donc je ne vais pas vous lancer un chiffre aujourd'hui, quelques semaines d’attente encore et vous aurez des informations précises." 

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