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"Les riches et les rentiers doivent contribuer davantage", dénoncent les Socialistes

PS, FGTB et Solidaris avaient donné rendez-vous à leurs militants mercredi matin à La Louvière, dans un LouvExpo rouge de monde, pour écouter les discours d'Elio Di Rupo, le président du parti socialiste, de Jean-Pascal Labille, le responsable de Solidaris, de Thierry Bodson, le patron de la FGTB wallonne et de Robert Vertenueil, le président du syndicat, à l'occasion de la fête du 1er mai.

Entre 500 et 600 militants étaient réunis à La Louvière pour assister aux discours du 1er mai des Socialistes. Elio Di Rupo, Président du Parti Socialiste, et Robert Vertenueil, Président de la FGTB, ont notamment pris la parole. Au cœur de leur message: la nécessité d'une action commune pour lutter, ensemble, contre "un gouvernement de misère, contre cette alliance des droites qui en si peu de temps aura fait tant de dégâts", a d'emblée attaqué Robert Vertenueil.  

Le président du PS a ensuite déroulé les propositions de son parti. Augmentation du salaire minimum à 14 euros de l'heure; garantie de l'indexation automatique des salaires, des pensions et des allocations, réduction de la TVA sur l'électricité de 21 à 6%; remboursement intégral des consultations chez le médecin généraliste; des repas chauds gratuits à tous les enfants en maternelle et en primaire; refinancement de la SNCB,...


"Nous revendiquons la justice fiscale"

Les mesures du PS sont connues et pour les financer, "nous revendiquons tout simplement la justice fiscale" passant entre autres par un impôt sur les grands patrimoines, une lutte acharnée contre la fraude fiscale, la réduction des impôts sur le travail, la taxation des plus-values ou encore la suppression des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises, a résumé Elio Di Rupo. "Pour combattre la pauvreté, nous proposons d'augmenter significativement les allocations sociales et les pensions les plus basses. Mes chers amis, certains à droite, et même au centre, feront tout d'ici le 26 mai pour nous discréditer. Ils hurlent parce que nous voulons que les super riches et les rentiers paient davantage. Je leur dis: c'est un choix de société que le PS a fait parce que, comme on l'a indiqué dans notre pays, un enfant sur quatre vit avec le risque de la pauvreté, parce qu'une famille sur cinq doit reporter des visites chez le médecin pour des raisons financières, parce que le réchauffement climatique, les atteintes à l'environnement, la dégradation des écosystèmes, de la biodiversité sont là, incontestables (...)"


© Belga

"Le PS est un parti sérieux, très sérieux. Les citoyens le savent. C'est pour cette raison qu'ils nous accordent leur confiance. Le PS ne lance pas de promesses en l'air. Il a fait ses preuves dans l'histoire de notre pays, au cours du très long chemin du progrès social. Pour financer nos mesures, nous revendiquons tout simplement la justice fiscale. Rien de plus, rien de moins. La justice fiscale, c'est un impôt sur les grands patrimoines (…) La justice fiscale, c'est une lutte acharnée contre la fraude et l'évasion fiscale. La justice fiscale, c'est la réduction des impôts sur le travail et l'augmentation des prélèvements sur les revenus du capital (…) Voilà la vraie justice fiscale que demandent les citoyens de notre pays. Rien à voir avec le tax shift du MR qui ne fait que renforcer les privilèges et les injustices. Les Belges en ont assez. Les travailleurs doivent gagner plus et être moins imposés. Les riches et les rentiers doivent contribuer davantage."


"Reprendre les combats éthiques"

La prochaine législature, a-t-il enchaîné, sera également l'occasion, pour le PS, de reprendre ses combats éthiques, avec notamment une sortie définitive de l'IVG du champ pénal. "La vie d'une femme, la vie d'un homme, ne se réduit pas à des questions d'argent. Le PS place au cœur de son engagement les droits et les libertés individuelles (…) Lors de la prochaine législature, nous reprendrons nos combats éthiques. Le PS entend définitivement sortir du champ pénal l'interruption volontaire de grossesse (…) Nous voulons que les libertés individuelles s'élargissent à tous les domaines de la vie. Je pense notamment à la vie affective, mais aussi à la fin de vie. Nous voulons aussi un pays solidaire, ouvert d'esprit, qui se nourrit de la diversité (…) Le PS a mené et gagné de magnifiques victoires pour les libertés individuelles (…) Il y a 5 ans, la Belgique se trouvait encore sur le podium des nations pionnières de libertés individuelles et de progrès. Ce n'est plus le cas aujourd'hui."

Quant à "l'urgence climatique, elle doit être traitée en même temps que l'urgence sociale car la fin du monde et la fin du mois, ce sont les mêmes combats". "Avec notre programme, nous garantirons à tous les habitants de notre pays la possibilité d'être acteurs de la transition climatique", a-t-il encore affirmé. "Le scrutin du 26 mai sera celui d'une nouvelle orientation à donner à notre société. Une société qui fera la part belle aux valeurs de solidarité et de justice sociale; qui prendra les bonnes décisions pour les générations présentes et pour les générations futures", a enfin déclaré Elio Di Rupo en redisant sa confiance "en l'avenir et en la capacité du parti - qui est aussi celui du dynamisme économique - à changer les choses". "Rien ne sera facile, mais tout est possible", a-t-il conclu.


"Ce gouvernement a été celui des oubliés"

Les personnes présentes sur place ont également pu entendre le discours du président de la FGTB. "Enfin, nous voyons la fin de ce gouvernement de misère. Enfin, nous allons pouvoir clore l'un des chapitres politiques les plus durs et les plus noirs pour les travailleurs et les plus fragilisés de notre société. Enfin, nous allons pouvoir offrir une perspective aux citoyens qui ont été victimes des politiques injustes de ce gouvernement. Cela fait 4 ans que nous supportons cette alliance des droites. Ce gouvernement aura été celui des oubliés. D'abord, ils ont oublié les femmes qui ont systématiquement été prises pour cible et ont vu leurs droits s'amenuiser, faisant ainsi des femmes des citoyennes de seconde zone", a débuté Robert Vertenueil.



"Ensuite, ils ont oublié les jeunes à qui le gouvernement a donné pour seule réponse et perspective "galère, galère, galère" avec, entre autres, la réinstallation des bas salaires pour les jeunes. Puis, ils ont oublié les pensionnés. Ils se sont empressés de porter l'âge légal de la pension à 67 ans par contre leur promesse de tenir compte de la pénibilité des métiers ou de prévoir des mécanismes permettant de finir sa carrière en douceur... C'est oublié, envolé, disparu. Ils se sont empressés de porter l'âge légal de la pension à 67 ans par contre leur promesse de tenir compte de la pénibilité des métiers ou de prévoir des mécanismes permettant de finir sa carrière en douceur... Pourtant, très vite, cette promesse a été mise aux oubliettes
", a poursuivi le président de la FGTB.

"Un Belge sur cinq est en situation de pauvreté", a-t-il ajouté. "Le bilan de ce gouvernement est une explosion de travailleurs malades et de burn out", a-t-il lancé.

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