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Elections 2018: Ecolo tend-il vers la gauche ou la droite pour ses majorités communales?

C’est un vague verte qui s'observe partout à Bruxelles, mais aussi en Wallonie, où Ecolo progresse largement. Martin Buxant était face à un co-président heureux ce matin dans la matinale Bel RTL. 

Combien de bourgmestres, de maïorats Ecolo finalement aujourd’hui ?

"A l’heure où je vous parle, il y a 10 maïorats verts confirmés, peut-être encore 4 ou 5 en discussion, qui pourraient tomber dans les jours et les heures qui viennent", explique Pascal Dupriez. "Il y avait 6 maïorats verts précédemment".

Il y a des majorités plus que symboliques dans lesquelles Ecolo monte, comme par exemple, à Ixelles?

"C'est une très belle victoire, c’était clairement une de nos communes prioritaires, je crois que les chiffres vont au-delà de nos espérances, maintenant, à Ixelles comme ailleurs, une victoire c’est bien, c’est normal qu’hier les uns et les autres fassent la fête, mais c’est aujourd’hui que ça commence, c’est d’abord une responsabilité qui nous est confiée".

Une des critiques qui est souvent émise à l’encontre d’Ecolo, c’est que quand vous gérez, ça ne se passe pas bien, finalement on voit le contraire, puisque vous maintenez les maïorats dans les communes où vous étiez présents, par exemple, à Boisfsort. 

"C’est un peu mythe cette histoire, de dire que quand on gère ça ne se passe pas bien. On a eu des expériences en région, pas toutes, qui ont été négatives après une participation, mais le constat, c’est qu’en général, quand les Ecolo participent aux majorités locales, ils sont confirmés la fois suivante. Quand on goûté à Ecolo, on a envie d’y re-goûter, ça se confirme dans beaucoup d’endroits, où non seulement nous confirmons, mais nous augmentons nos scores dans les majorités".

Quelques motifs d’être déçu ce matin, des déceptions, par exemple à Molenbeek, vous disiez ?

"Pour Molenbeek, clairement, j’espérais mieux, on a fait un travail là avec Sarah Turine et Karine Majoros un travail extraordinaire, je trouve, qui peut-être n’a pas été suffisamment reconnu dans le contexte de Molenbeek, il y a peut-être une déception, ils se maintiennent, mais j’aurais rêvé mieux pour les Molenbeekois".

La progression d’Ecolo, ça tient à quoi ? C’est l’air du temps, le réchauffement climatique, le rapport du GIEC ? C’est tout ça, c’est quoi ?

"Un succès comme celui-ci, c’est la conjonction, c’est la rencontre de deux choses : la rencontre d’un parti qui est en forme, et surtout de candidats et de candidates qui sont enthousiastes, motivés, déterminés, qui ont fait une très belle campagne, donc les gens sentent que les Ecolo ont envie d’y aller d’une façon positive, en portant des solutions, de l’espoir... C’est la rencontre de ça avec un air du temps, des enjeux, des préoccupations, qui sont, en effet, les grands enjeux environnementaux, mais aussi l’attente de beaucoup de citoyens et de citoyennes d’une autre manière de faire de la politique, de plus de participation, d’être considéré comme citoyen et pas comme client".

Est-ce que le fait que vous soyez inflexible, intraitable sur la bonne gouvernance, ça joue en votre faveur?

"Je l'espère. J'espère qu'au-delà des discours, et de ce qu'on peut lire dans les médias, les gens, la plupart des citoyens et citoyennes, soient demandeurs d'une bonne gouvernance, c'est-à-dire, que non seulement il y ait une éthique et une déontologie irréprochable, mais aussi qu'ils soient considérés comme des partenaires, des vrais citoyens, et pas des gens à qui on rend des services en l'échange d'un vote".

Dans la constitution des vos majorités communales, est-ce que vous penchez vers la gauche, ou est-ce que vous vous dites, on va tendre vers le MR plutôt que vers les socialistes, par exemple, ça se passe comment?

"Chaque situation locale est différente. Il y a d'abord un enjeu démocratique, qui est de voir avec qui on peut faire fonctionner une commune en respectant les gens et en veillant non seulement à ce qu'il y ait une participation citoyenne mais aussi une transparence et de l'ouverture. Il y a des communes où renverser des majorités historiques, je pense à Dinant, c'est une victoire d'avoir mis Richard Fournaux en-dehors du maïorat. Il y a d'autres situations comme ça, et en fonction des situations, on analyse. Et ça peut être avec l'un ou avec l'autre. Et c'est en fonction des personnalités. On n'irait pas avec certaines personnalités du MR très marquées à droite, dans d'autres communes, il est possible de collaborer plus facilement".

Avec le PTB, c'est possible de collaborer?

"On sait bien qu'il y a des endroits où des discussions sont envisageables. Ce n'est pas nous qui avons la main à ce niveau-là, on voit bien qu'à Molenbeek madame Moureau a tendu la main au PTB, on verra comment ils répondront. On na toujours dit, pas de non de principe, on est ouverts à la discussion, mais on constate que le PTB n'est pas très ouvert à gouverner, tout comme il n'est pas très preneur de travailler au parlement".

Les bons résultats d'Ecolo au niveau local, c'est une rampe de lancement pour la suite, en 2019?

Oui je pense que c'est une vague verte, on pourrait presque dire une marée verte, et cette marée, elle nous porte, tout en nous donnant confiance, elle nous porte en confirmant que les citoyens de Wallonie et de Bruxelles ont envie de plus d'écologie. C'est vrai chez nous, mais on l'a vu aussi au Luxembourg, en Bavière, chez Groen en Flandre, on est portés, on est boostés. 

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