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La Flandre n'en fait pas assez pour le climat, selon la ministre Zakia Khattabi: "Nous ne nous laisserons pas freiner par la Flandre"

La ministre fédérale de l'Environnement et du Climat, Zakia Khattabi (ECOLO), a appelé son homologue flamande, Zuhal Demir (N-VA), à faire preuve de davantage d'ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique, à l'approche de la COP26 qui débute à la fin du mois à Glasgow, en Ecosse. La ministre était l'invitée de 7h50 sur BEL RTL ce matin. Selon elle, la Flandre traine des pieds, en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Elle répond aux questions de Fabrice Grosfilley.

Vous dites que la Flandre ne fait pas sa part. Ça veut dire qu'il reste un problème avec le gouvernement flamand ?

C'est de notoriété publique. (...) La Flandre est plus frileuse à être plus ambitieuse.

On peut la convaincre?

Il faut. Je ne ménagerai pas mes efforts, notamment auprès des entreprises flamandes pour que a Flandre ne rate pas le cap. (...) Dès le moment où on a à l'esprit l'intérêt de nos entreprises, l'intérêt de nos économies, ça pourrait marcher. Ici, s'impose un agenda qui n'a rien à voir avec l'agenda écologique, mais qui est agenda nationaliste, qui a pour seul but de montrer que ça ne fonctionne pas. 

Si la Flandre n'est pas convaincue, on va être coincé au niveau belge, ou on demandera à la Wallonie et Bruxelles de faire plus d'efforts ?

Les Wallons et les Bruxellois ont, dans leur accord de majorité, aussi revu l'ambition climatique. Nous ferons chacun notre part, sans se laisser freiner par la Flandre. Mais à un moment donné, la Flandre sera isolée, et la position du gouvernement flamand mettra la Flandre en difficulté économique.

> Par ailleurs, la ministre a également annoncé du changement dans le plan fédéral pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce matin, un Conseil des ministres doit évoquer, entre autres, ce point. "Je mets en place un dispositif de pilotage assez inédit", précise Zakia Khattabi (ECOLO). "Nous avons transformé les pourcentages [l'objectif de réduction d'émissions de CO2 de 55%, ndlr], en millions de tonnes."

Autrement dit, des chiffres concrets, et non plus des pourcentages. "Tous les 6 mois, nous évaluerons la situation, pour éventuellement revoir nos décisions pour atteindre l'objectif final."

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