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Probable dernière réunion du conseil des ministres restreint: pourquoi les critiques se multiplient-elles?

Une nouvelle réunion du conseil des ministres restreint se tient ce vendredi avec les 10 présidents de partis. Ces derniers ont accordé leur soutien aux pouvoirs spéciaux durant trois mois au gouvernement de Sophie Wilmès. Cette période s'achève dans deux semaines et cette réunion élargie pourrait donc être l'une des dernières.

Les pouvoirs spéciaux, qui permettent au gouvernement Wilmès II de prendre des décisions en urgence, devraient en effet fin le 26 juin. Le 26 mars, ils avaient été accordés pour trois mois renouvelables une seule fois. Mais plusieurs partis, dont la N-VA, rechignent à prolonger ces pouvoirs. Les présidents de partis chercheront à s'accorder sur le dernier paquet de mesures (plusieurs dizaines, nous dit-on) du "plan fédéral de protection sociale et économique".

La question de la prolongation du moratoire sur les faillites sera sur la table, ainsi que de nouvelles mesures pour le pouvoir d’achat ou le report de charges pour les entreprises. La semaine dernière, les partis et le gouvernement s’étaient accordés sur un plan de dépense de 3,5 milliards d’euros.

L'urgence a laissé place à de la précipitation

Cela fonctionnait bien, au début de l'épidémie, lorsqu'il a fallu prendre les mesures urgentes, qui s'imposaient, parce qu'elles coulaient de source. Comme le chômage temporaire, par exemple. Mais depuis quelques semaines, les critiques grondent et se multiplient.

En interne, d'abord, de ce conseil des ministres élargi. Le mode de décision est lourd, nous dit-on, à cause des 10 partis présents. L'urgence a laissé place à de la précipitation, parfois, comme la décision d'accorder aux Belges 10 voyages de train gratuits, sans consulter le ministre des transports, ni même la patronne du rail. 

Il y a également un problème de cohérence, puisque les plans sont élaborés pour permettre un compromis politique plus que pour leur efficience économique.

Des critiques venues de l'extérieur également

Et puis, il y a aussi des critiques venues de l'extérieur du monde politique, des partenaires sociaux par exemple. Comme mercredi, celles du patron des patrons, dans l'Echo. Pieter Timmermans, de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique), estimait que jamais un plan de relance cohérent ne pourrait sortir dans cette formule de gouvernement.

Hier, ce sont les syndicats qui sont montés au créneau. La secrétaire générale de la CSC (le syndicat chrétien), dénonçait certaines mesures imaginées comme des cadeaux de Noël, sans donner la priorité aux familles vraiment touchées par la crise. 

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