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Les petits indépendants tirent la sonnette d'alarme à la Chambre

(Belga) Les fédérations du secteur Horeca, de l'événementiel, des soins de beauté et des forains ont tiré mercredi la sonnette d'alarme à la Chambre. Ils demandent au pouvoir politique de donner des perspectives à leur activité et le mettent en garde contre un vague de faillites.

La commission de l'Economie de la Chambre n'a pas entendu seulement les grandes fédérations -comme Horeca Flandre, Wallonie et Bruxelles- mais aussi de plus petites organisations comme Fedcaf, qui représentent les tenanciers de bristrot, la Fédération belge de la beauté, l'Union des exploitations foraines, etc. "Le secteur souffre comme jamais auparavant. De nombreux collègues se sentent abandonnés car il y a un manque de perspective et de clarté. L'un dans l'autre, nous sommes à l'arrêt depuis 9 mois, certains même depuis 12 mois", a fait remarquer Thierry Neyens (Fédération Horeca Wallonie). Le soutien qu'ils reçoivent des pouvoirs publics leur paraît insuffisant. Leurs revenus se sont taris tandis que les coûts fixes demeurent -loyers, redevances Sabam et autres, etc. - et que les réserves s'épuisent. Ces différents secteurs demandent un soutien supplémentaire, entre autres la prolongation du droit passerelle doublé ainsi qu'une exonération de la TVA et des cotisations sociales mais aussi des redevances à la Sabam ou des patentes pour les marchés. Les coiffeurs pourront rouvrir le 13 février, les autres professions de contact non médicales suivront le 1er mars. Les autres secteurs attendent eux aussi de savoir ce qui les attend. Les organisations de l'horeca sont en concertation en vue d'élaborer protocole permettant les réouvertures des cafés et restaurants. Elles ont l'ambition d'y arriver le 1er avril, date d'échéance actuelle des mesures sanitaires. Le secteur événementiel ne voit rien venir. "Si nous redémarrons, cela prendra encore des mois avant que nous soyons rentables (...) Il n'y a ni perspective, ni agenda", a souligné Bruno Schaubroeck (Event Federation). "Notre seule perspective, c'est la faillite. Nous demandons de conserver la dignité. Le gouvernement décide où le virus peut circuler et c'est terriblement frustrant pour nous. Nous allons mourir par manque général d'intérêt. Il est grand temps que le gouvernement prenne ses responsabilités, nous voulons pouvoir ouvrir. Nous sommes épuisés, il est grand temps que nous recevions de l'aide et que nous soyons entendus", a averti Valérie Migliore (Collectif Horeca Wallonie). (Belga)

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