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Les renseignements civils et militaires ont commencé à se parler

(Belga) L'une des priorités du nouveau chef du Service Général de Renseignement et de Sécurité (SGRS-renseignement militaire), le lieutenant-général Claude Van de Voorde, a été la transmission d'informations entre son service et la Sûreté de l'Etat, a-t-il expliqué mardi devant la commission de la Défense de la Chambre.

"On se concerte et on apprend à se connaître", a souligné M. Van de Voorde. "Auparavant, les relations avec la Sûreté étaient assez compliquées, caractérisée par une méfiance mutuelle, les gens ne se connaissaient pas, travaillaient chacun de leur côté, les missions et les responsabilités n'étaient pas bien définies". Aujourd'hui, toute information relative au terrorisme doit être transmise à la Sûreté, en charge du renseignement civil et qui relève du ministre de la Justice. Une ligne de transmission au plus haut degré de classification a été mise en place. Des équipes mixtes ont travaillé sur les combattants terroristes à l'étranger et il est question d'installer les agents en charge du contre-terrorisme du SGRS avec la Sûreté. Les deux patrons du renseignement belge -M. Van de Voorde et Jaak Raes- ont une réunion mensuelle et les services se voient au moins deux fois par semaine. Au mois d'octobre, la commission d'enquête sur les attentats terroristes avait rendu un rapport sévère sur le travail des services de renseignement. Le nouveau chef était entré récemment en service. "Après les attentats, ce fut une période assez chaotique", a-t-il confié. Depuis lors, le général a entrepris de restructurer le renseignement militaire. Une direction chapeautant les différentes divisions a été créée. Des procédures ont été mises en place pour lancer des opérations. Un travail est en cours pour mieux faire coexister les civils qui travaillent au SGRS et les militaires, qui n'y passent parfois que trois ou quatre ans. Le chef du SGRS bénéficie d'ailleurs depuis peu d'un assistant civil aux côtés des deux autres militaires qui l'accompagnent. Actuellement, le cadre est rempli à 80% et devrait à terme être rempli à 90%. Des recrutements sont en cours, notamment de "cyberspécialistes". Ce domaine revêt une importance croissante, comme l'ont montré les immixtions russes dans les élections américaines. Entre 2020 et 2025, le SGRS devrait être en mesure de mener ses première actions offensives. (Belga)

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