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Les transports en commun gratuits? Ça pourrait coûter 70€ par an à chaque ménage wallon

Depuis plusieurs semaines, la proposition de rendre les transports en commun gratuits dans notre pays anime la campagne électorale et divise nos partis politiques en deux camps. Qui propose quoi et quelles seraient les conséquences de cette "gratuité" ?

Qui veut plus de gratuité ?

Le PTB est le plus radical. Il est le seul parti qui prône la gratuité totale pour les usagers STIB, TEC et De Lijn. Pour le train, les communistes demandent la gratuité pour les pensionnés, les mineurs, les sans-emploi et pour les travailleurs qui empruntent la SNCB pour le trajet domicile-travail.

Le PS demande la gratuité de la STIB pour tous les Bruxellois. Et veut peu à peu la gratuité des bus et des trains pour tous les Wallons de moins de 25 ans et de plus de 65 ans.

Ecolo réclame la gratuité des bus pour les personnes sans emploi et les moins de 25 ans.


Qui s'oppose à la gratuité ?

MR, cdH et Défi. Le MR préfère proposer des tarifs plus attrayants en heures creuses, histoire de drainer de nouveaux publics au moment où l’offre de trains et de bus ne rencontre pas assez la demande. Défi défend plutôt des tarifs plus bas pour tous les étudiants. Le cdH, lui, réclame une étude approfondie, pour voir ce qu’apporterait la gratuité à Bruxelles.


Une mesure réalisable ?

La gratuité signifie que les usagers ne paieront plus ni ticket ni abonnement. Les tickets payants et abonnements représentent entre 20 et 40% des recettes totales, selon les sociétés de transports publics.


Deux conséquences

1ère conséquence: il faudrait compenser ce manque à gagner

Exemple : Si on instaure la gratuité totale pour les bus wallons, les TEC seraient privés de 113,5 millions d’euros de ventes de titres de transport. Il faudrait compenser en augmentant les subventions pour les TEC. Le gouvernement wallon devrait alors tailler dans les dépenses d’un autre service public ou taxer davantage le contribuable wallon. Cela coûterait 70€ par foyer par an.

2ème conséquence : plus de fréquentation des transports en commun

La gratuité renforcerait l’affluence dans ces transports et donc la nécessité de proposer une offre plus importante, donc des coûts supplémentaires (des chauffeurs à payer, des véhicules à acheter, …).

Selon les expériences menées à l’étranger, on constate en effet une hausse de la fréquentation des transports en commun quand ils deviennent gratuits. Mais dans certains cas, ce sont surtout les piétons et les cyclistes qui se mettent à emprunter davantage le bus, plutôt que les automobilistes.

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