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Yasmine Dehaene-Modrikamen: "Certaines personnes, par leur culture, apportent une autre vision de la femme"

Notre journaliste Marie Thibaut de Maisières a interrogé douze femmes, candidates aux élections du 14 octobre, sur la place de la femme au sein de leur commune. Cette série appelée "La tirette" se poursuit aujourd'hui avec Yasmine Dehaene-Modrikamen, tête de liste Parti Populaire à Watermael-Boitsfort.


Les femmes font-elles de la politique autrement ?

Les femmes sont plus pragmatiques, elles cherchent à avoir du résultat directement. Et à mon avis, elles ont une autre vision sur les solutions à apporter.


Y a-t-il dans le programme du PP à Watermael-Boitsfort des éléments qui ciblent les femmes ?

On se rend compte que beaucoup de gens travaillent en horaires décalés : papa et maman ne se voient parfois pas et l’un ou l’autre travaillent très tard. On voudrait donc, avec plusieurs communes, trouver une crèche qui est ouverte plus tôt ou plus tard.


Votre président de parti, Monsieur Modkikamen a parfois tenu des propos antiféministes, notamment contre le mouvement #metoo. Est-ce que cela vous dérange ?

Les mouvements #metoo, j’étais à Washington et j’ai été les voir personnellement et j’ai été choquée parce qu’elles ne défendent en rien les valeurs de la femme.


Quels sont les enjeux des femmes à Watermael-Boitsfort ?

A Watermael-Boitsfort, comme partout dans une ville comme Bruxelles, une femme doit être libre de faire ses propres choix. Une femme qui ne veut pas d’enfant par exemple, elle fait son libre choix. Mais une femme qui a des enfants, je trouve qu’elle n’est pas vraiment bien traitée par les politiques actuelles. Nous, dans notre programme, on prévoir qu’une maman peut rester trois ans à la maison et avoir mille euro par mois pour élever ses enfants en bas âge.


Ce n’est pas aussi le rôle des papas ?

Les enfants en bas âge, c’est quand même la maman qui les a portés. Pour la maman et pour l’enfant, c’est important de privilégier ce lien.


Dans votre programme, y a-t-il des choses inspirées de votre expérience de femme ?

Vous vous rappelez ce film fait à Bruxelles par cette réalisatrice qui a bien démontré qu’une femme qui se promène simplement en ville, ce n’est pas toujours évident ? Notre priorité c’est ce problème–là et d’oser les nommer. On se rend compte que certaines personnes, par leur culture apportent une autre vision de la femme. Je pense par exemple aux gens qui pratiquent la sharia. Il y en a malheureusement de plus en plus. La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la sharia est inconstitutionnelle et n’a pas sa place sur notre territoire. Mais néanmoins, on voit que les prémices viennent et qu’il faut intervenir très vite pour éviter que cela se propage et que l’on pense que cela fait partie de nos cultures.

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