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"Un scooter sur la E411" nous a signalé Sébastien, photo à l'appui, via le bouton orange Alertez-nous. Circuler sur l'autoroute (ou une route pour automobile) avec un cyclomoteur, qu'il soit de classe A (vitesse maximale de 25 km/h) ou B (vitesse maximale de 45 km/h sur une route sans pente) est strictement interdit pour des raisons évidentes de sécurité. Il est également interdit de circuler sur la bande d’arrêt d’urgence.
Pour rappel, on ne peut rouler à une vitesse inférieure à 70 km/h sur l'autoroute. Cette voie rapide n'est donc accessible aux véhicules deux-roues que s'ils sont au moins assez puissants pour atteindre cette vitesse, comme des motos ou des scooters de grosse cylindrée, comme les 125 cc devenus très populaires.
Un comportement "irresponsable"
"Le cyclomotoriste a un comportement irresponsable, la bande d’arrêt d’urgence porte bien son nom, elle n’est certainement pas faite pour y rouler", résume Benoit Godart, porte-parole de Vias, l’institut pour la sécurité. Et lorsque vous y roulez en scooter, vous pouvez être frôlés par des véhicules de plus de 40 tonnes.
Seuls quelques véhicules sont autorisés à emprunter cette bande. "Les véhicules de police, les véhicules de secours, les pompes funèbres, les dépanneurs, ainsi que les véhicules déterminés et contactés au niveau du ministère", explique Bertrand Caroy, responsable du service circulation routière de la zone de police boraine.
Ni pour faire pipi, ni pour téléphoner
Cette bande sert uniquement à s’arrêter en cas d’urgence, pour un malaise ou une panne par exemple. "On ne peut pas s’y arrêter pour des motifs futiles, comme pour téléphoner ou pour un arrêt sanitaire", rappelle Benoit Godart.
Emprunter la bande d’arrêt d’urgence est une infraction du troisième degré. Ce délit peut engendrer une amende de 174 €.
En roulant sur la bande d'urgence, ce conducteur inconscient n'allège en rien la dangerosité de ce qu'il fait. Les automobilistes auront le regard attiré par cette vision incongrue. Or, on a tendance à se diriger vers ce que l’on regarde. Le risque d'accident est donc élevé.
"1 Belge sur 10 a déjà roulé sur bande d’arrêt d’urgence au cours des 5 dernières années. 40% l’ont emprunté pour prendre la sortie suivante et 10%... pour dépasser les files. C’est naturellement interdit par la loi", informe Vias sur son site internet.
