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"On voit apparaître de plus en plus de jeunes entre 14 et 20 ans": la seconde main attire de plus en plus de clients

Le secteur de la seconde main prend de l'ampleur. Dans le réseau des Petits Riens par exemple, la clientèle est de plus en plus jeune. Des clients attirés par les valeurs de durabilité défendue par ces magasins.

Justine vient régulièrement chiner ici pour trouver des pièces originales. "J'aime vraiment tout ce qui est plutôt ancien et qui a une histoire", explique-t-elle. Le tout, sans trop solliciter son portefeuille. La seconde main est très souvent à bas prix. Mais pas toujours : des hauts à 8 euros peuvent en côtoyer d'autres à 85 euros par exemple. La valeur équivaut au tiers du prix neuf, en fonction de la qualité de l'article.

Une envie de consommer autrement 

Ici, la seconde main attire un nouveau type de public. "On voit apparaître de plus en plus de jeunes, entre 14 et 20 ans qui vont venir ici s'habiller. Clairement parce que c'est pas cher mais aussi, et surtout, et c'est ça qui change fortement, parce que c'est un positionnement qu'ils ont envie de prendre. C'est tendance de s'habiller avec derrière une éthique, une philosophie, une action sociale, un soutien qu'on a envie d'apporter", détaille Julie Lenain, directrice de l'économie sociale chez les Petits Riens. 

Se faire plaisir à bas prix n'est donc plus la principale raison invoquée. 50% des clients des Petits Riens veulent avant tout consommer différemment, comme cette jeune fille : "Par soucis d'écologie, je ne trouve pas ça nécessaire d'avoir des vêtements neufs. Je trouve que pour la même qualité, on peut avoir des vêtements moins chers", explique-t-elle au micro de notre journaliste. "Je pense qu'on a déjà produit suffisamment de vêtements sur cette planète pour pouvoir chacun en porter au moins un. Une fois que j'en ai assez avec le mien, je peux le remettre à d'autres et inversement", dit un autre. 

8.000 tonnes de dons récoltés en 2019 par les Petits Riens 

Et si cette économie circulaire peut s'établir, c'est avant tout grâce aux donateurs comme Chantal, que l'on retrouve à l'arrière du magasin. "J'ai rapporté des DVDs qui peuvent convenir à certaines personnes, ma cafetière électrique qui a rendu une partie de l'âme mais je trouve ça idiot d'aller à la déchetterie alors qu'elle n'est pas fichue", explique-t-elle à notre équipe sur place. 

En 2019, plus de 8.000 tonnes de biens de seconde main ont été collectés par les Petits Riens. 

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