Accueil Actu

Agression en hausse dans les transports publics: Jurgen, accompagnateur de train, a été agressé par 4 jeunes le mois dernier

En 2021, il y a eu 13 agressions physiques ou verbales en moyenne par jour envers le personnel de la SNCB, de la Stib, du Tec et de De Lijn, regrettent les quatre sociétés de transports en commun, qui lancent jeudi un "appel au respect", soutenu par les quatre ministres belges de la Mobilité.

C'est le cas de Jurgen. Il est accompagnateur de train depuis 4 ans. Il y a un mois, il a été agressé par 4 jeunes d'une quinzaine d'années. Il en sort avec un nez cassé, une incapacité de travail de trois semaines et des appréhensions. Celles notamment de devoir repasser par la gare où a eu lieu l'agression : "Si je vois que je dois m'arrêter sur cette ligne, et rester à quai, je demande à mon chef de faire en sorte de ne pas y être. C'est déjà arrivé sur la semaine où j'ai travaillé. Ils ont résolu le problème et je ne suis pas allé jusqu'à la gare en question."

L'année dernière, la SNCB, la Stib, le Tec et De Lijn ont enregistré 4.787 agressions physiques ou verbales à l'encontre de leurs employés. C'est 23% de plus qu'en 2020, année marquée par une baisse de fréquentation des transports publics en raison de la pandémie. "Pas une journée ne passe sans qu'un agent ne soit agressé", déplorent les quatre sociétés de transports publics dans un communiqué commun.

"Tant les accompagnateurs de train, les conducteurs de bus, tram et métro, les agents de sécurité, les personnes qui informent les voyageurs ou les collaborateurs des guichets sont concernés", ajoutent-elles.

Les chiffres des quatre opérateurs montrent qu'en moyenne 75% des agressions sont verbales, avec menaces et insultes, et 25% sont physiques, avec coups et blessures et violences. Pour la SNCB, les agressions physiques vont jusqu'à 40% des plaintes. Dans la plupart des cas, "les causes d'agressions font suite à des discussions avec les voyageurs qui ne disposent pas de titre de transport valide ou sont liées au non-respect des mesures sanitaires", relèvent la SNCB, la Stib, le Tec et De Lijn. "On retrouve également des infractions aux règlements internes, des agressions gratuites ou des personnes qui ont un comportement perturbateur."

Un appel au respect aux citoyens

En 2021, ces faits ont causé au total près de 440 accidents du travail et 11.433 jours d'incapacité pour les quatre entreprises, avec des répercussions non seulement sur les employés concernés mais également sur la disponibilité du personnel et, par conséquent, sur le service des trains, métros, trams et bus.

Les CEO de la SNCB Sophie Dutordoir, de la Stib Brieuc de Meeûs, du Tec Vincent Peremans et de De Lijn Ann Schoubs ainsi que les ministres respectifs condamnent fermement tout acte d'agression.

Afin de faire diminuer ces chiffres, les quatre opérateurs lancent un appel au respect aux citoyens. Parmi les mesures prises pour lutter contre les agressions, les quatre entreprises disent avoir notamment entrepris de faciliter les paiements en ligne, de former leur personnel au contact de la clientèle afin de prévenir l'aggravation des situations de conflit et de renforcer les équipes de sécurité via des recrutements.

À lire aussi

Sélectionné pour vous