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La proposition d'André Flahaut d'enseigner l'arabe à l'école fait débat: "Une idée paternaliste, stigmatisante et d'un autre temps"

C'était l'un des débats de l'émission "C'est pas tous les jours dimanche", ce midi. Il a suscité de nombreuses réactions. Christophe Deborsu et ses chroniqueurs ont reçus plusieurs inviter pour discuter de cette proposition, celle du ministre de la fédération Wallonie-Bruxelles, André Flahaut. Il  souhaite promouvoir l'enseignement de la langue arabe à l'école.

40% des Athois interrogés dans la séquence Le Vote dans la rue ne sont pas favorables à cette approche, 60% y sont défavorables. La mesure d'André Flahaut n'a pas convaincu les habitants de la commune. 

"Notre rôle de politiques, ce  n'est pas de promouvoir une langue qui n'est qu'une option, c'est de promouvoir d'abord les apprentissages de base"

Invité de l'émission, le ministre francophone a dû mettre les points sur les i : "Il n'est absolument pas question, nulle part, de remplacer l'apprentissage du français, du néerlandais, de l'allemand par l'arabe dans les écoles. Si j'avais dit 'cours de chinois', on m'aurait applaudi."

Le cours d’arabe à l’école serait donc une option, comme celle qui existe déjà dans certains établissements francophones. Mais cela ne semble rien enlever à la polémique. "Notre rôle de politiques, ce  n'est pas de promouvoir une langue qui n'est qu'une option, c'est de promouvoir d'abord - et pour le moment nous savons que nous avons de gros problèmes - les apprentissages de base en français, en calcul... Lire, écrire compter..." rétorque François Bertiaux, députée MR au parlement bruxellois et au parlement francophone. 

"Pour moi, c'est une idée paternaliste, stigmatisante et d'un autre temps", ajoute la politologue Loubna Azghoud. 

Le journaliste Mohamed Tijjinin luin soutient l’idée du ministre Flahaut mais ses raisons sont différentes : "Je ne veux pas généraliser mais dans beaucoup de mosquées, est-ce-que vous pensez vraiment qu'elles enseignent la culture arabe, les textes littéraires qui parlent de la femme, de la joie de vivre, du bonheur, etc. ? Non, on y utilise la langue comme un vecteur, comme un outil d'apprentissage"

Après 30 minutes de débat, chacun reste sur sa position... 

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