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"Un prêt étudiant ? Sortez avec un Sugar Daddy !": les responsables de la campagne poursuivis par le parquet de Bruxelles

L'entreprise norvégienne Digisec Media Limited à l'origine de la campagne publicitaire du site de rencontre "Rich meet Beautiful" qui, en septembre 2017, avait suscité la controverse, sera poursuivie le 25 avril prochain devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, de même que son pdg Sigurd Vedal, indique vendredi le parquet de Bruxelles, confirmant ainsi une information du quotidien Het Laatste Nieuws. Les poursuites initiées par le parquet portent sur des faits de tentative d'incitation à la débauche ou à la prostitution, publicité visant à faciliter la débauche ou la prostitution ainsi que d'infraction à loi sur la lutte contre le sexisme dans l'espace public.


Plusieurs politiciens s'étaient indignés de cette campagne

La campagne du site de rencontres norvégien "Rich meet Beautiful " a fait son apparition dans les rues bruxelloises fin septembre 2017. Le site lançait alors sa campagne de promotion "Un prêt étudiant ? Sortez avec un Sugar Daddy !" à travers laquelle était proposé à des étudiantes de par exemple rencontrer des hommes d'affaires nantis et plus âgés. Plusieurs politiciens s'étaient indignés de cette campagne et la Secrétaire d'État bruxelloise à l'Égalité des Chances Bianca Debaets avait déposé une plainte auprès du parquet de Bruxelles et du Jury d'éthique publicitaire (JEP). Ce dernier avait estimé que la campagne était contraire à la dignité humaine.


Différentes poursuites

Le parquet avait ouvert de sa propre initiative une instruction et entendu Sigurd Vedal, le CEO de Digisec Media Limited, l'entreprise à l'origine de la campagne publicitaire. A l'issue de l'instruction, le parquet avait décidé de poursuivre tant l'entreprise que Vedal pour tentative d'incitation à la débauche ou à la prostitution, un délit passible de 6 mois à 3 ans d'emprisonnement et d'une amende allant de 100 à 5.000 euros. Les poursuites portent également sur des faits de publicité visant à faciliter la débauche ou la prostitution qui est un délit passible d'un mois à un an de prison et d'une amende allant de 100 à 1.000 euros, ainsi que d'infraction à l'article 2 de la loi sur la lutte contre le sexisme dans l'espace public. Ce dernier délit est passible d'un mois à un an de prison et d'une amende de 50 à 1000 euros.

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