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5 mois après les inondations: malgré la magie de Noël, Dominique confie continuer de "pleurer" après avoir tout perdu

A Vaux-sous-Chèvremont, une parenthèse féérique est organisée durant trois jours. Un marché de Noël est proposé aux habitants au cœur de la ville. Une pause, un moment de rencontres et l’une des premières festivités officielles depuis la catastrophe.

"Je vois les enfants et je leur dis que tout va bien, que leur maison va être reconstruite et qu’ils vont passer un agréable Noël au chaud", révèle le Père Noël.

"Enfin, on peut festoyer un petit peu et se retrouver avec plein de gens pour discuter de ce qu’il s’est passé. Je pense qu’à un moment donné, il faut tourner une page", estime Astrid.

Symboliquement, l’événement est installé sur un lieu totalement inondé il y a cinq mois. Pour les organisateurs, c’est un pas vers l’avant. "Cela reste dans les discussions mais c’est en train de se reconstruire. On est en train de penser à plus tard, mai son n’oubliera jamais de toute façon", souligne Camille Demonty, vice-présidente de l’association Festivaux.

Partout sur la commune, les traces du sinistre sont encore présentes. Pour tenter de les gommer, des décorations sont installées par la ville et les habitants. Dans le seul commerce ouvert à Vaux, on constate les difficultés. "Les gens réellement sinistrés qui n’ont toujours rien. Qui n’ont toujours rien reçu des assurances. Ceux-là ne sont pas à la fête", regrette Nancy, une boulangère qui prévoit une fin d’année un peu "triste".

Sur la commune, une large partie des maisons est toujours inoccupée. Sur une habitation, les anciens scellés de la police côtoient désormais une couronne de Noël symbolique. À l’intérieur, les travaux sont en cours. Et pourtant, la décoration est présente. "Il faut un beau sapin, c’est évident ça même si on n’est pas là. La vie va renaître", espère Monique.

Certains confient pourtant encore pleurer. Pour une partie des sinistrés, cette période de Noël risque en effet de laisser des traces. Des moments de fêtes que tous ne souhaitent pas affronter. "Je n’ai pas la force d’être à table avec une famille et de me dire que chez moi je n’ai plus rien. Cela va revenir mais pas tout de suite", témoigne Dominique.

Dans les prochains jours, la commune va augmenter ses propositions de soutien aux sinistrés. De quoi éviter d’autres catastrophes psychologiques cette fois.

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