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Action symbolique du personnel des maisons de repos ce mardi: "On n'a jamais le temps"

3e mardi de mobilisation pour le personnel soignant un peu partout en Wallonie et à Bruxelles. Infirmier et infirmières notamment dénoncent leurs conditions de travail. Aujourd'hui, l'accent a été mis sur les difficultés rencontrées dans les maisons de repos.

Pas de grève, pas de manifestation, juste un autocollant sur les blouses des infirmières ou aides-soignantes de cette maison de repos de Heusy, près de Verviers. Ce qui leur manque de plus en plus c'est le temps de parler et d'écouter.

"Le contact, on l'a, quand on vient faire les toilettes, quand on vient faire les soins mais on n'a jamais le temps de rester trop longtemps et s'éterniser dans une chambre", explique Véronique Delvaux, aide-soignante.

"Simplement s'asseoir à côté de quelqu'un, lui tenir la main, c'est compliqué"

"Simplement s'asseoir à côté de quelqu'un, lui tenir la main, quand il y a des souffrances ou des choses comme ça, parfois c'est compliqué parce qu'on sent bien que c'est ça qu'on doit faire et malheureusement, on est obligés parfois de dire à la personne qu'on va revenir", ajoute Laetitia Hopmans, infirmière en chef.

Philomène Massuir est aide-soignante depuis 27 ans et elle constate que son métier a changé : "C'est de plus en plus difficile. Chez les résidents, il y a de plus en plus de cas lourds, on va dire. Donc, il y a plus de travail."


"Elles sont trop peu"

Les mardis des blouses blanches : les résidents sont au courant de l'opération et les soutiennent.

"Il y a certains moments, par exemple au moment des repas, au moment des couchers, là, c'est vraiment un stress important", explique un résident. "On aimerait leur dire un petit mot, mais elles n'ont pas le temps, elles sont fort prises. Elles sont trop peu", ajoute un autre.

Pour les directions des maisons de repos aussi, la charge du personnel est trop lourde.

"Je pense qu'on ne s'en occupe pas assez, et je pense que tout le monde devrait penser qu'un jour il deviendra âgé et qu'il sera content d'avoir du personnel compétent pour s'occuper d'eux", déclare Françoise Tellings, directrice d'une maison de repos.

La demande est unanime, comme dans les hôpitaux : un meilleur financement du secteur.

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