Partager:
Cela fait quinze ans que Kevin est commandant de bord pour Ryanair. Ce samedi, il a participé à la nouvelle action de grève. Un premier mouvement de grogne avait eu lieu il y a un mois. Avec ses collègues pilotes, ils réclament leur salaire d'avant la crise du coronavirus. "On ne demande pas d'augmentation, c'est juste récupérer ce qui a été négocié en 2019. Nous avons fait des efforts pendant la période covid pour aider la compagnie en diminuant nos salaires de 20%. Nous estimons que maintenant que la compagnie va faire des milliards de bénéfice, nous devons récupérer nos salaires qui avaient été négociés avant le covid", confie Kevin Cam, commandant de bord et délégué syndical CNE.
Au total, 49 vols sur 136 ont été annulés à l'aéroport de Charleroi. A l'aéroport de Bruxelles, 20 vols Ryanair sur 60 prévus sont également impactés. Pourquoi tous les vols ne sont-ils pas annulés? Car les vols annulés sont ceux qui embarquent un équipage belge. Les autres, qui sont constitués par du personnel étranger, ne sont pas concernés. Des pilotes d'autres pays ont signé un accord avec la compagnie. Celui-ci prévoit que le salaire d'avant crise soit récupéré progressivement d'ici 2027.
Malgré plusieurs mouvements de grève, il n'y a toujours aucune réponse de la direction. "On espère vraiment que Ryanair va, déjà revenir, va nous rencontrer. Ce qu'on espère aussi, c'est que l'Etat belge fasse son boulot. Son boulot, c'est de faire respecter les lois qu'il a lui-même votées. Et ici ça ne se fait pas", explique Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE.
Au total, près de 13.000 passagers sont impactés par la grève de Ryanair à l'aéroport de Charleroi et de Bruxelles. Ce dimanche, 23 vols sont encore annulés au départ de Charleroi et dix à partir de Bruxelles.
