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Contrôles de police dans les lockdown parties: "80% sur dénonciation"

Vincent Gilles, le président du SLFP Police (syndicat libre de la fonction publique), répondait aux questions d’Olivier Schoonejans en direct ce mardi sur RTL-TVI.

Il détaillait comment la police procède pour mettre fin aux fêtes illégales en cette période. "Environ 80% des interventions en lockdown party s’opèrent sur base de dénonciations de personnes dans le voisinage ou de personnes qui passent et qui constatent des choses. (…) On a bien compris que le phénomène existait et nous allons le combattre autant que nous pourrons avec l’aide des bons citoyens qui sont conscients du danger de ce genre d’imbécilités", a-t-il expliqué.

Sans ces dénonciations, leur travail serait bien plus complique. "Pour notre part, nous ne pouvons rien faire en amont. Nos moyens pour les lockdown parties sont assez limités. (…) Nous ne pouvons nous baser que sur les informations qui nous sont livrées par l’informateur ou par le peu que nos collègues en passant dans la rue ont pu entrevoir à travers la vitre plus ou moins obturée du café dans lequel les choses se passent", a confié Vincent Gilles.

Il y a toujours le trublion ou la "trublione", généralement fortement imbibée voire "stupéfaite", qui fait aller sa voix"

Une fois entrés dans le lieu où se déroule la covid party, les policiers doivent gérer une minorité d’agressifs. "Les personnes généralement se comportent relativement calmement et sans agressivité. Mais il y a toujours le trublion ou la "trublione", généralement fortement imbibée voire "stupéfaite", qui fait aller sa voix et là évidemment nous sommes obligés d’user de la force."

Quant au nombre de policiers qui interviennent, cela dépend forcement de la zone de police et du nombre potentiel de personnes dans la soirée. "Les chefs de corps et les directeurs des opérations dans les différentes zones de police, surtout en urbain, ont bien compris qu’ils devaient maintenant s’organiser pour faire face à ce petit phénomène et donc, en fonction du lieu dans lequel il travaille, si nous sommes hors-urbain, par exemple la province du Luxembourg, ils savent qu’ils auront affaire à un potentiel public de 20 à 30 personnes grand maximum. Si c’est en urbain ils savent qu’ils vont avoir un public beaucoup plus large à gérer. Et donc ils mettront en œuvre et prépareront en amont les moyens nécessaires et ces moyens resteront en stand-by en espérant sincèrement ne pas avoir à les utiliser."

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