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De plus en plus de ménages wallons en défaut de paiement pour leurs factures d'énergie: les CPAS débordés

De plus en plus de ménages wallons sont en défaut de paiement pour leurs factures d'énergie. Beaucoup se tournent vers les CPAS qui ne peuvent pas les aider.

163.000 ménages wallons ont été en défaut de paiement l'an dernier pour l'électricité et le gaz. Un chiffre en hausse qui s'explique notamment par la facture d'énergie, dont le prix ne cesse de grimper. La situation est telle que de nombreux clients doivent faire appel aux CPAS. Le nombre de ménages wallons déclarés en défaut de paiement pour leur facture de gaz et d’électricité a augmenté de 2% ces 5 dernières années. Stéphanie Grevesse, porte-parole de la commission wallonne pour l’énergie, était au micro de Céline Gransard pour Bel RTL: "Fin 2017, on compte un peu plus de 100.000 clients qui sont en défaut de paiement en électricité. Ça représente 7,3% de la clientèle résidentielle. Pour le gaz, on compte un peu plus de 63.000 clients qui sont en défaut de paiement."

"Les CPAS voient une évolution dans le public qui les sollicite"

Des ménages qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les CPAS. Or, ceux-ci reçoivent de moins en moins de moyens. Sabine Wernerus, conseillère à la fédération des CPAS: "Ce fonds gaz-électricité qui est vraiment essentiel aux CPAS est gelé depuis 2012. D’année en année, il y a des montants très importants qui sont retirés aux CPAS. Depuis 2012, nous sommes à plus de 14 millions d’euros qui ont été perdus par l’ensemble des CPAS belges." Et le profil des personnes qui demandent de l'aide aux CPAS a évolué: "Aujourd’hui, la précarité n’est plus confinée dans les rangs des bénéficiaires du revenu d’intégration ou des personnes exclues du chômage. Nous avons aujourd’hui, des personnes retraitées, des familles monoparentales, des étudiants, des travailleurs dont les revenus sont insuffisants. Les CPAS voient une évolution dans le public qui les sollicite. On se demande vraiment comment va faire toute une partie de la population qui a déjà du mal aujourd’hui à joindre les deux bouts. C’est inquiétant, mais aussi pour les CPAS qui ont de plus en plus mal à gérer cet afflux de personnes", ajoute Sabine Wernerus.

De plus en plus difficile donc de venir en aide aux ménages précarisés.

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