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Depuis le coronavirus, des habitants d'origine asiatique sont la cible de préjugés et gestes déplacés: un hashtag a été lancé sur internet

Chez nous, le coronavirus et les fausses informations qui l'entourent alimentent de nombreux a priori. Les Belges d'origine asiatiques sont aujourd'hui victimes de préjugés et autres remarques déplacées. En France, le mot clef "je ne suis pas un virus" est apparu sur les réseaux sociaux pour dénoncer ces faits de racisme.

Nous avons rencontré Julie, une jeune femme de 26 ans. Pas plus tard qu'hier, alors qu'elle se rend au travail en transports en commun. Sur sa route, elle ressente des regards méfiants dont elle n' avait jamais souffert avant le coronavirus. "Quand j'étais dans le train pour le boulot, il y avait une dame qui me regardait, qui couvrait sa bouche et le nez et tout... Ce que j'ai fait, c'est que je me suis assise juste à côté d'elle: parce que je suis asiatique je suis porteuse du virus? Et oui, c'est ça", nous raconte Julie.

Il suffit qu'on respire, qu'on tousse un peu... 

Le cas de notre témoin est loin d'être isolé. Moqueries, amalgames... certains Belges d'origine asiatique se disent victimes collatérales du virus. "C'est gênant parce qu'effectivement là aujourd'hui il suffit qu'on respire, qu'on tousse un peu... En ce moment on est sur la fin de l'hiver c'est sûr qu'on est un peu fragile. Mais les gens je pense ils généralisent et ils pensent qu'on a ce virus-là. C'est pas cool pour nous quoi", confie une autre jeune femme que nous avons rencontrée en à Bruxelles.

Pour dénoncer les clichés racistes véhiculés par l'apparition de l'épidémie, le hashtag "je ne suis pas un virus" est né sur les réseaux sociaux.

La personne qui était assise à côté de moi s'est décalée

En France, alors qu'un sixième cas de coronavirus a été confirmé, les témoignages se multiplient. "La personne qui était assise à côté de moi s'est décalée de quelques centimètres. Si elle pouvait le faire de quelques mètres elle l'aurait fait, mais là c'était quelques centimètres. Et il a ensuite mis son écharpe devant sa bouche. Le mot xénophobie prend tout son sens, la peur de son prochain, de l'étranger. Là je l'ai ressentie, vraiment", explique un citoyen d'origine asiatique à des confrères français.

A Bruxelles, dans le quartier asiatique, les restaurateurs et commerçants restent sereins et disent ne pas ressentir de changement de comportement chez leurs clients.

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