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La colchicine permettrait de réduire les complications du coronavirus: qu'en pense Yves Van Laethem?

Une étude lancée en mars dernier a fourni des résultats cliniquement convaincants de l'efficacité de la colchicine pour traiter le Covid-19, annonce samedi l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM) sur son site web. Ceci en ferait le premier médicament oral au monde capable de traiter les patients en phase pré-hospitalière.

> Voir notre article complet sur l'étude et le test réalisé par un docteur belge

Que pense Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus, du traitement à la colchicine et de l'étude menée? Notre journaliste Salima Belabbas lui a précisément posé la question dans le RTL INFO 19H ce samedi.

Salima Belabbas: Que penser de ce nouvel espoir de traitement?

Yves Van Laethem: Si c'est bien le cas, et il n'y a pas de raison d'en douter d'ailleurs, c'est le pas le plus important qu'on ait fait dans le traitement contre le covid depuis le début. Parce qu'il y a un pas important qui est la cortisone, la dexaméthasone, qui a été implémentée à partir du mois de juin, mais seulement pour les patients qui étaient très malades en soins intensifs. C'est la première fois qu'on a un médicament qu'on donne en extra-hospitalier, lorsque les gens commencent à être malades simplement, et qui permet de diminuer leur arrivée à l'hôpital et le développement des phénomènes inflammatoires. Donc c'est un pas extrêmement important en santé publique globalement parlant, car la charge sur les hôpitaux pourrait être considérablement diminuée.

Salima Belabbas: Est-ce qu'on peut imaginer une utilisation plus importante dans les prochaines semaines?

Yves Van Laethem: Je pense que sur cette base-là, c'est effectivement un médicament qu'il faut prendre sous prescription, qu'il ne faut pas prendre à la légère, il faut le prendre à la bonne dose. Il ne coûte pratiquement rien. Il est connu depuis des décennies. C'est un médicament qui pourrait se généraliser sous prescription par le médecin-traitant, qui sait que son patient est à risque: il est obèse par exemple, il est hypertendu, ou il a plus de 65 ans, et qui pourrait lui prescrire. Ça pourrait diminuer clairement le poids sur le réseau hospitalier, en plus de gagner des vies. C'est donc un élément fondamental.

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