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La photo de classe, c'est une tradition. À l'institut Saint-André à Ixelles, les photographes viennent en début d'année : le bronzage des vacances scolaires est toujours présent.
"Je trouve ça chouette d'avoir tous les ans la même photo de classe avec toute sa classe. Comme ça on a des bons souvenirs", confirme une élève.
"En fin d'année, on voit qu'on a changé, on voit une évolution. Et donc c'est sympa de voir après les photos anciennes. Du coup, on les achète souvent", explique une autre.
"Les élèves sont parfois tendus"
Vient ensuite la photo individuelle, avec un enjeu pour le photographe : se renouveler chaque année. Cette fois, ce sera l'épaule contre le mur en briques de l'école. La météo permet ce matin les clichés à l'extérieur.
"Ce qui est compliqué dans les photos scolaires, c'est la continuité, c'est arriver à ce que chaque portrait soit impeccablement cadré, soit impeccablement exposé. Pour le reste, ce sont des choses qui sont assez naturelles. Les élèves arrivent, ils sont parfois tendus, il faut pouvoir les mettre à l'aise", explique Didirk de Terwangne, photographe.
Pour les modèles, la difficulté principale est d'avoir l'air naturel : "Il faut garder le sourire alors qu'en général, on n'a pas forcément un très beau souvenir. C'est toujours très dur", explique un des élèves qui vient de prendre la pose.
"Je te pique une école"
Cette équipe basée à Braine-le-Château est composée de 7 photographes qui chaque année visitent 450 écoles. Au total, 4 ou 5 sociétés de photographes se répartissent le marché en Belgique francophone.
"On essaye de ne pas marcher sur les plates-bandes des autres. C'est certain qu'il y a un petit jeu de : 'Je te pique une école, je te rends une autre'. Mais je pense qu'on travaille tous bien et qu'on propose tous un chouette produit.", explique Géraldine Kaye, photographe.
Les photos seront prêtes dans 10 jours. Pour une pochette complète, il faut compter entre 11 et 16 euros. Le prix de ce souvenir, à l'époque des smartphones et des selfies, a malgré tout toujours du succès. Et c'est une bonne affaire pour les écoles qui, en moyenne, récupèrent entre 40 et 50% du budget.