Une plante très toxique appelée Séneçon de Jacob inquiète les agriculteurs. Venue d'Allemagne, elle prolifère chez nous et menace la vie des animaux. En particulier celle des chevaux.
Les éleveurs partent en guerre contre le Séneçon de Jacob. Cette plante qui ressemble à une petite marguerite jaune vif peut atteindre 1m30 de haut et prolifère dans nos campagnes. En floraison le 25 juillet, on la trouve généralement sur les talus, au bord des routes et autoroutes. Assez jolie, elle est surtout très toxique. En particulier pour les chevaux.
"La toxine va s'accumuler. C'est un alcaloïde qui ne va pas être détruit par le foie. Il va s'accumuler et si, par exemple, l'animal en consomme chaque jour un petit peu, à terme cela devient chronique. Ça s'accumule et on arrive également à la mort", explique Pierre Luxen, Directeur d'AGRA Ost, un centre de recherche et de formation agricole, au micro de Christine Calmeau pour RTL TVI.
D'où vient-elle?
En provenance d'Allemagne, la plante s'est multipliée ces derniers temps et se répand de plus en plus. Le danger est qu'elle se retrouve dans les foins et qu'elle contamine, en hiver, les chevaux, les vaches mais aussi les moutons et les chèvres. "Ça fait soit des occlusions c'est-à-dire que l'animal ne sait plus déféquer. Soit c'est des diarrhées et parfois même des diarrhées sanguinolentes. Donc là, on voit qu'il se passe quelque chose. La toxine agit et affaiblit l'animal", ajoute encore Pierre Luxen.
Que faire?
Tout d'abord, il faut être capable de la reconnaître. Ensuite, les agriculteurs traditionnels la traiteront "au beaufort", un produit chimique. Pour les agriculteurs BIO c'est une autre paire de manches. "La méthode sera la méthode d'exploitation c'est-à-dire la fauche, le broyage et éventuellement il faudra aller jusqu'aux labours avec semis d'une nouvelle prairie. Je dis bien labours avec une profondeurs de 15 à 20 centimètres car la plante a des racines relativement profondes avec des rhizomes si bien qu'elle est très très robustes", conseille finalement monsieur Luxen.
Même après cela, il faut rester vigilant car 50% des plantes arrachées peuvent repousser.
