Accueil Actu

Les coiffeurs, victimes collatérales de la fermeture d'autres secteurs? "Que les gens puissent se coiffer pour aller au restaurant ou aux mariages"

Un peu plus d'un mois après la réouverture des salons, un tiers des coiffeurs a toujours recours au chômage temporaire. Les demandes de rendez-vous sont en baisse après que tout le monde s'est rué chez son coiffeur le mois dernier. Les mesures sanitaires ne permettent pas non plus de remplir les salons comme avant.

Après l'engouement de la réouverture le 13 février dernier, les coiffeurs connaissent pour certains le calme plat. Les clients sont moins nombreux car les contraintes se multiplient. "Ils doivent patienter à l'extérieur du salon qu'on vienne les chercher, ils n'ont plus de boisson offerte, il n'y a plus de magazines, ils ne peuvent plus venir accompagnés dans le salon, explique Brigitte Caussin, gérant d'un salon de coiffure. C'est juste le service et puis, ils s'en vont."

"J'ai dû me désinfecter les mains en rentrant, je vois qu'ils ont désinfecté la chaise", confie un client. En effet, 10 minutes de désinfection sont prévues entre chaque personne. "Je trouve que ça a été très bien fait. Je suis très contente parce que l'espace entre les gens est grand", ajoute une cliente. Cette mesure fait aussi partie des règles pour la réouverture des coiffeurs: un client pour 10 mètres carré.

Victimes collatérales

Résultat ? Une diminution de 40% du chiffre d'affaires. Certains coiffeurs s'estiment être victimes collatérales de la fermeture d'autres secteurs. "Rouvrir les restaurants, je pense que ça va aider. Le télétravail est obligatoire et nous impacte aussi, mais que les gens puissent se coiffer pour aller au restaurant ou aux mariages, ce serait déjà bien", confie Irène, coiffeuse.

Une autre menace pour tous les métiers de contacts ? L'arrivée d'une nouvelle normalité. "Le télétravail deviendra peut-être une règle dans une certaine mesure pour un bon nombre d'entreprises et donc, cela viendrait impacter les fréquentations des commerces qui se trouvent en tout cas dans les grandes villes", explique Patrick Dumont, vice-président de la Fédération National des coiffeurs. Ces derniers attendant avec impatience un assouplissement du protocole. La Belgique compte 36.000 coiffeurs, dont 80% sont indépendants.

À lire aussi

Sélectionné pour vous