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Manifestation contre les mesures sanitaires: quelques milliers de participants, ils réclament la destitution du gouvernement

Une nouvelle manifestation contre les mesures sanitaires, l'obligation vaccinale et contre le Covid Safe Ticket a démarré à midi ce dimanche à Bruxelles. Les organisateurs demandent également la destitution du gouvernement en place.

La manifestation est autorisée mais a emprunté un parcours différent de celui de la semaine dernière. Les événements avaient dégénéré en fin de parcours aux alentours du parc cinquantenaire. La manifestation devrait débuter à la gare du Nord pour finir près de l'Atomium, quartier moins résidentiel et plus contrôlable pour les forces de l'ordre en cas de débordements.

Selon nos estimations, quelques milliers de personnes ont répondu à l'appel. Vers 15H, le cortège est arrivé sur l'esplanade devant l'Atomium. Les organisateurs y ont tenu des discours. Aux alentours de 16H30, l'événement touchait à sa fin et la circulation a été rétablie. Quelques dizaines de personnes restaient encore sur place dans le calme. La police indique avoir procédé à trois arrestations administratives.

Le gouvernement semble donc ne pas vouloir écouter une partie de la population

Les organisateurs, rassemblés sous la plateforme Belgium United For Freedom, ont placé leur action sous un nouveau mot d'ordre, à savoir la destitution du gouvernement. Pour eux, à la lumière des manifestations de ces dernières semaines, il est maintenant évident que le gouvernement n'entend pas écouter leurs revendications. C'est pourquoi ils ont lancé une pétition pour être entendus à la Chambre des représentants. "Lors de nos précédentes manifestations des 21 novembre, 5 décembre et 19 décembre, nous avions clairement demandé à avoir un débat citoyen sur le CST et l'obligation vaccinale", souligne Sarkis Simonjan, l'organisateur de la manifestation. "Ces manifestations, ainsi que toutes nos lettres aux différents ministres ainsi qu'au roi, n'ont clairement pas été entendues. Le gouvernement semble donc ne pas vouloir écouter une partie de la population qui ne souhaite pas se faire vacciner, et qui ne veut pas du Covid Safe Ticket".

Face à cette situation, Belgium United For Freedom estime n'avoir plus d'autre choix que de réclamer la destitution du gouvernement. M. Simonjan pointe aussi l'attitude récente de différents pays européens, comme la Grande-Bretagne ou le Danemark, qui ont levé leurs mesures sanitaires. Que la Belgique ne leur emboîte pas le pas, avec toutes les conséquences économiques que cela implique, est, selon lui, inacceptable.

La première manifestation contre les mesures sanitaires, contre l'obligation vaccinale et contre le Covid Safe Ticket (CST) a eu lieu le 21 novembre 2021. Elle s'est déroulée dans le calme mais de violentes émeutes avaient éclaté en marge de celle-ci. Le parquet de Bruxelles a ensuite ouvert des dossiers à l'encontre de 53 émeutiers présumés, dont 31 ont déjà été identifiés. Parmi eux, un homme, arrêté pendant la manifestation elle-même, a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction puis libéré sous certaines conditions. La chambre du conseil devra bientôt décider si l'homme doit être renvoyé ou non devant le tribunal correctionnel. Un second individu, lui aussi arrêté lors de la manifestation, a déjà dû répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel. Le jugement sera rendu le 17 février prochain. Enfin, deux autres émeutiers présumés ont eux aussi déjà comparu devant le tribunal et deux autres y sont cités à comparaître les 9 et 17 mars prochains.

Une autre manifestation a été organisée le 5 décembre 2021, à la suite de laquelle un mineur a été arrêté. Cinq autres suspects présumés d'actes de rébellion ont fait l'objet d'une enquête, dont deux sont déjà identifiés.

Une troisième manifestation a eu lieu le 12 décembre 2021, sans aboutir à des arrestations, et une quatrième a eu lieu le 19 décembre 2021, à la suite de laquelle sept personnes ont été arrêtées. Il s'agit de quatre majeurs, dont trois sont cités à comparaître devant le tribunal les 3 et 10 février, et de trois mineurs. Ensuite, après la manifestation du 9 janvier 2022, neuf personnes ont été placées sous mandat d'arrêt et relaxées après interrogatoire. Une enquête est également en cours à l'encontre de cinq autres personnes.

La dernière manifestation, le 23 janvier 2022, a donné lieu à 11 arrestations judiciaires, dont trois de mineurs d'âge. Deux de ces derniers ont été déférés devant un juge de la jeunesse et ont fait l'objet de placements en institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ). Le troisième a été relaxé après son audition par les services de police. Parmi les huit majeurs arrêtés, sept ont été relaxés après audition et le dernier est cité à comparaître le 17 février prochain devant le tribunal correctionnel de Bruxelles.

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