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Passeurs de mémoire (1/3): ces jeunes étudient l'histoire, qu'attendent-ils de leur visite du camp d'Auschwitz?

Pour le RTL INFO, Samuel Lerate, Aline Lejeune et Ludovic Delory ont suivi une classe de 6e secondaire option histoire de l’Athénée Royal Robert Campin de Tournai, durant leur préparation de leur voyage à Auschwitz-Birkenau, leur visite du camp et leur rencontre avec Paul Sobol, rescapé d’Auschwitz et "passeur de mémoire".

Bientôt, ils auront 18 ans. Ils ont choisi l’histoire en option, pour comprendre et expliquer à leur tour notamment les génocides,  Les exterminations de masse. Pour devenir aussi des passeurs de mémoire.


 
Cela fait un an et demi que les élèves de 6e secondaire de l'Athénée Royal Robert Campin en option histoire travaillent leur sujet. Pour ces ados, le national-socialisme reste un terme vague. Ils le connaissent via les témoignages, les cours et les livres d’histoire.



"Ces jeunes qui sont derrière moi et qui sont les adultes de demain, puisque très bientôt, en octobre 2018, ils iront voter, j’espère qu’ils en retiendront beaucoup, d’abord pour la transmission de la mémoire, mais aussi en étant dans le bureau de vote, j’espère qu’ils vont bien réfléchir au choix qu’ils ont à faire"
, explique Benny Heyte, professeur d’histoire.

Auschwitz sera la prochaine étape de leur découverte. Qu’attendent ces élèves? Quel regard poseront-elles sur ce lieu de mémoire ? 



"On va ressentir les choses, ce n’est pas la même chose que sur les images, que ce qu’on a vu en classe… aller sur les lieux, c’est vraiment avoir une autre vision des choses"
, explique Yousra.



"Vraiment voir les bâtiments, et pouvoir se dire que ça c’est vraiment passé, parce que pour l’instant, on voit des photos, des reportages, mais voir les choses en vrai, ça peut vraiment nous aider à comprendre"
, dit Céline.


 
"On va prendre conscience de ce qu’ont vécu les juifs, les tziganes…", dit Elodie.

A travers un écran, un rescapé d’Auschwitz leur parle. A presque 92 ans, Paul Sobol est un passeur de mémoire.

Le virus de la transmission s’empare des jeunes élèves.



"J’essaie de me mettre à sa place, ça doit être vraiment difficile à vivre"
, réagit Pascaline. "Je me révolterai, je ferai des manifestations pour éviter que ça arrive", dit Laura.



"Malheureusement, avec la montée des extrêmes, comme l’extrême droite, on se dit qu’on n’est jamais à l’abri, et que c’est quelque chose qui va très vite"
, dit Océane. 

Leur prochain rendez-vous se fera en terre polonaise, un contact rude et direct avec la réalité des camps."Il est important d’aller visiter ces lieux de mémoire, parce que pour ce qu’il reste, il faut absolument les mettre en valeur, les conserver", estime Benny Heyte. "Même si on a vu les photos, je pense qu’en vrai, c’est marquant", ajoute Yousra. "C’est pas normal que ça aille aussi loin pour des personnes qui n’ont rien demandé", dit Margaux.

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