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De nombreuses entreprises vivent du commerce en ligne en Belgique. Celles-ci plaident pour un assouplissement des mesures dans le secteur. Retarder l’heure légale de travail nocturne serait, pour celles-ci, une bonne chose.
Toute amélioration est bonne à prendre. Donc si c’est 22h au lieu de 20h, c’est déjà un premier pas
Par avions, trains ou bateaux, 20.000 colis arrivent tous les jours essentiellement de Chine dans l’entreprise de Patrick. Sur les 113 travailleurs de l’entreprise, une trentaine effectuent leurs prestations la nuit, parfois la totalité de l’horaire, parfois seulement une partie. Pour chaque heure de nuit, le salaire, c’est prévu par une commission paritaire, est augmenté de 12,5%. Retarder l’heure légale du travail nocturne, le patron est demandeur. "Toute amélioration est bonne à prendre. Donc si c’est 22h au lieu de 20h, c’est déjà un premier pas et j’ai la faiblesse de penser que nous pourrons faire d’autres pas encore pour encourager l’e-commerce", dit Patrick Hollenfeltz, directeur d’un centre logistique pour l’e-commerce.
En tout cas, dans notre équipe, il y a des gens qui souhaitent faire le travail de nuit
Dans ce domaine, la Belgique est en concurrence directe avec les Pays-Bas. La législation sur le travail nocturne permet souvent à nos voisins d’être plus rapides à la livraison. Pour ce patron, assouplir les règles ne signifie pas détériorer la qualité du travail.
"J’ai des personnes qui se sont portées volontaires pour travailler de nuit également pour pouvoir organiser leur vie autrement et pour pouvoir profiter de leurs enfants, aller les conduire, les chercher à l’école etc. Chacun fait ses choix. En tout cas, dans notre équipe, il y a des gens qui souhaitent faire le travail de nuit", souligne le responsable.
Dans cette société, les primes de nuit ne sont pas celles qui influencent le plus les salaires. Les avions en provenance de Chine atterrissent souvent le week-end. Les travailleurs sont payés à 150% le samedi, 200% le dimanche.
