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Plus de flexibilité pour réduire l'absentéisme: sans la FGTB, le Groupe des 10 s'accorde sur des mesures

A l'exception du syndicat socialiste (FGTB/ABVV), les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des Dix sont parvenus à un accord sur une flexibilité supplémentaire sur les lieux de travail, a-t-on appris auprès des patrons et syndicats vendredi soir. Cela alors que les entreprises sont confrontées à des réductions de personnel de plus en plus importantes en raison de la cinquième vague de la pandémie de coronavirus. Les mesures d'urgences décidées par le patronat et les syndicats chrétien et libéral seront en vigueur jusqu'à la fin du mois de février.

Le variant Omicron menace de provoquer des réductions de personnel sur le lieu de travail. C'est pourquoi il a été convenu que l'on pourra recourir plus facilement à du personnel supplémentaire au sein des entreprises. Il s'agit notamment des chômeurs temporaires, des intérimaires, des retraités, des étudiants jobistes et des demandeurs d'asile titulaires d'un permis de séjour légal.

Plusieurs mesures concrètes

Les chômeurs temporaires pourront travailler dans une autre entreprise tout en conservant 75% de leurs indemnités. Les travailleurs bénéficiant d'un crédit-temps, d'un congé thématique ou en fin de carrière pourront suspendre leur régime de congé actuel afin de reprendre temporairement le travail ou travailler plus d'heures tout en conservant 75% de leur allocation. Les contrats de travail à durée déterminée successifs qui dépassent la durée maximale légale ne seront pas considérés comme des contrats à durée indéterminée pendant cette période.

Pour les (pré)pensionnés, un cumul illimité des revenus du travail et de la pension est autorisé. Les personnes en RCC sont autorisées à travailler tout en conservant 75% de l'allocation et en conservant l'allocation d'entreprise. Enfin, les demandeurs d'asile titulaires d'un permis de séjour légal peuvent commencer à travailler immédiatement et ne doivent pas attendre quatre mois.

Les ports d'Anvers et de Zeebrugge, entre autres, avaient déjà prévenu d'une baisse d'activité due à un manque de personnel. Lundi, les partenaires sociaux s'étaient séparés sans accord, mais le gouvernement a invité les syndicats et les employeurs à revenir à la table des négociations.

"Nous sommes heureux d'avoir pu trouver un accord avec les partenaires sociaux sur l'ensemble des mesures d'urgence destinées à éviter la fermeture des entreprises confrontées à un nombre plus élevé d'absences", a commenté Pieter Timmermans, CEO de la FEB. Ce dernier se dit "globalement satisfait" de l'accord et parle d'un "compromis honorable, qui devrait aider les entreprises dans les six semaines à venir". 

Nous avons examiné comment recourir à davantage de travailleurs de manière flexible

Le patron de l'Unizo, Danny Van Assche, est également satisfait de cet accord. "Je suis particulièrement heureux de pouvoir donner un signal commun. Cette situation aiguë appelle des mesures très exceptionnelles." L'organisation patronale flamande se réjouit particulièrement du travail supplémentaire des étudiants, qui pourront travailler jusqu'à 45 heures supplémentaires pendant cette période.

Des heures qui ne seront pas comptabilisées dans leur quota. Les employeurs soulignent qu'il est maintenant important que les mesures prennent effet le plus rapidement possible. "Nous avons apporté une réponse à la demande du gouvernement et, ensemble, nous avons examiné comment recourir à davantage de travailleurs de manière flexible", a réagi Marc Leemans, président de l'ACV/CSC, le syndicat chrétien. 

"Les mesures que nous prenons ne devraient être utilisées que dans des cas exceptionnels et en cas de nécessité absolue, et ne devraient jamais servir de précédent dans des négociations ultérieures. Il ne s'agit absolument pas non plus d'une flexibilité accrue pour les travailleurs, à laquelle nous nous sommes clairement opposés, mais d'une compensation pour l'absence de collègues. Nous devons soutenir et aider ceux qui ont un emploi. Ils ne peuvent pas devenir les victimes lorsque leurs collègues tombent malades et qu'ils voient la charge de travail augmenter encore plus", a insisté Marc Leemans.

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