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Jugement de Quentin Dujardin, qui risquait une amende de 4.000 euros pour son concert illégal à Crupet: le guitariste réagit

Le guitariste de jazz Quentin Dujardin ne sera pas poursuivi pour le concert illégal qu'il avait tenu dans l'église de Crupet le 14 février, indique mercredi Matélé.

"Le dossier est classé sans suite après rappel de la loi par courrier", indique le média local, citant le procureur du Roi de Namur, Vincent Macq.

Le concert de Quentin Dujardin se voulait un geste fort afin de dénoncer l'interdiction d'organiser des événements culturels en raison du coronavirus. En concertation avec l'artiste, la police l'avait laissé jouer un morceau devant quinze personnes, avant de mettre un terme à sa prestation. "Pourquoi un prêtre peut-il tenir une messe dans une église, alors que les musiciens ne peuvent exercer leur métier ?", s'était interrogé le guitariste, voulant mettre en lumière "une absurdité".

La question financière n'était pas le problème

L'organisateur risquait une amende de 4.000 euros et les participants une amende de 250 euros. Contacté ce matin par RTL INFO, le guitariste a précisé que "la question financière n'était pas le problème. Les quinze personnes présentes étaient toutes des personnalités du monde artistiques, pleinement en accord avec l'idée de se ramasser une amende de 250€. Pour eux, comme pour moi, c'est une petite victoire. Mais la précarité du monde artistique continue. La réalité n'a rien à voir avec un classement sans suite qui n'aide en rien le secteur artistique aujourd'hui."

Le procureur du Roi de Namur, Vincent Macq, a donné des précisions quant à cette décision de justice. "Toutes les personnes présentes au concert de Crupet recevront le même courrier", a-t-il affirmé. "Celui-ci rappelle notamment que les rassemblements ne sont pas autorisés en raison du coronavirus".

"Je ne fais pas la loi, je dois la faire appliquer. La jurisprudence dit par ailleurs que cette loi n'est pas contraire à l'état de droit. Ils sont donc auteurs d'une infraction", a-t-il ajouté. "Par contre, la marge que nous avons est dans la réponse pénale à apporter. Par rapport aux circonstances de la commission de l'infraction, j'ai donc considéré qu'il y avait lieu de faire un rappel à la loi. Si d'autres faits devaient être commis, ma position pourrait toutefois être revue", a-t-il conclu.

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