RTL INFO a mesuré le bruit d'une cour de récré ce matin, équivalent au son d'un avion à réaction: comment font les profs pour encaisser ce boucan?

Lors que la cour de récréation est vidéo, on est à 50 décibels, le bruit d’un vent léger dans les arbres. A l’intérieur de cette classe d’accueil avec les tout-petits, le son devient vite moins agréable, les 80 décibels sont souvent dépassés, l’équivalent d’une tondeuse à gazon.

Qu’est-ce qui est le plus difficile à encaisser, comme son ? Notre journaliste a posé la question à Laetitia Gosset, puéricultrice: "Les cris aigus, mais ça reste des enfants, ils ont besoin de bouger, ils ont besoin de s’exprimer, et ce n’est pas une classe où peut rester assis et demander le silence". 


"On tape des pieds, un petit peu, parfois"

Quand le langage n’est pas encore bien en place, faire du bruit devient vite un moyen de communication. "On tape des pieds, un petit peu, parfois", confie un petit garçon. "On fait de la musique, et ça fait un peu de bruit", dit un autre. "Parfois c’est Maëlle, c’est Laura", balance un élève, estimant tout de même que ce ne sont pas que les filles qui crient.

Beaucoup d’enseignants ont la voix et l’audition qui fatiguent. "Problème d’audition, de cordes vocales, oui, on gendarme beaucoup sur une journée, mais on fait avec, et voilà, on n’a pas le choix", ajoute Laetitia Gosset.


"Je parle quasiment tout bas, comme ça ils sont obligés de se taire"

Avec les enfants de 2e maternelle, Anne Bodson parvient à gérer. "C’est rare quand je dois élever la voix, et parfois quand il faut, je baisse la voix. Je parle quasiment tout bas, comme ça ils sont obligés de se taire", confie-t-elle, sur fond de hurlements. "Ils en profitent quand je suis occupée avec vous, sinon ils ne crient pas de façon aiguë".

Les cris stridents, c’est la spécialité de la cour de récréation. Record mesuré ce matin mesuré à 106 décibels, l’équivalent d’un avion à réaction à 150 mètres d’altitude.