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Solal, autiste léger, va-t-il devoir retourner dans l'enseignement spécialisé et abandonner l'intégration ?

La fédération Wallonie Bruxelles souhaite changer le système qui permet actuellement à des enfants porteurs d'un handicap d'être intégrés dans une école ordinaire avec une aide spécifique. Ce système d'intégration pourrait disparaître l'an prochain, ce que déplorent parents et directeurs d'écoles.

Solal, 8 ans, est atteint d'autisme léger. Depuis 5 ans, il suit les cours dans une école de l'enseignement ordinaire plusieurs fois par semaine. Solal bénéficie en plus d'une aide de l'enseignement spécialisé. "Cela lui permet de rester dans une école ordinaire et donc de ne pas avoir forcément une étiquette 100% handicap comme il pourrait l'avoir dans l'enseignement spécialisé", explique Carole, sa maman. 

Cette aide dont bénéficie Solal, c'est ce qu'on appelle l'intégration temporaire. Dans une circulaire envoyée aux directeurs d'écoles spécialisées, une réforme prévoit de supprimer cette intégration. Cette décision inquiète les directeurs d'écoles spécialisées. "L'intégration, c'est aussi des enfants qui sont dans l'enseignement ordinaire, et qui bénéficient d'une aide spécifique de l'enseignement spécialisé, ajoute Béatrice Barbier, présidente de l'ADESP (association des directeurs de l'enseignement spécialisé primaire). Et c'est celle-là qui est supprimée et qui est remplacée par on ne sait pas quoi, ça reste très flou, et ça, ça nous inquiète".

Des directeurs inquiets

Dans une lettre adressée à la ministre de l'Education, 56 directeurs d'écoles réclament des précisions. La ministre assure que les enfants présentant un trouble continueront d'être pris en charge par des experts de l'enseignement spécialisé. "L'intention du gouvernement, c'est bien de favoriser l'inclusion ou le maintien des enfants à besoins spécifiques dans l'enseignement ordinaire. Donc il n'y a pas de volonté de marche arrière par rapport à ça. On va créer ce qu'on appelle 'des pôles territoriaux' à partir de septembre 2021 pour vraiment venir soutenir les enseignants de l'enseignement ordinaire dans ses projets d'intégration des élèves à besoins spécifiques", déclare Caroline Désir. 

La ministre de l'Education promet de communiquer sur l'avenir de la scolarité des élèves à besoins spécifiques. Les parents espèrent que leurs enfants pourront continuer leur intégration dans des écoles ordinaires.

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