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Le prix du gaz a baissé de 50% en quelques mois: faut-il s'en réjouir?

Entre la crise de l’énergie, la baisse du pouvoir d’achat et l’augmentation du prix de l’essence, le moral des ménages belges est plutôt morose. Pourtant, une amélioration est observée : le prix du gaz ne cesse de baisser depuis 3 mois. Il avait atteint un pic à 349€ le mégawattheure (MWh) et est maintenant redescendu à 150€/MWh, une diminution de plus de 50%. Mais faut-il pour autant se réjouir ? Selon Damien Ernst, ingénieur informaticien de l'ULiège, c’est toujours beaucoup trop : "Au-dessus de 60€, il y a une réelle menace d’effondrement du tissu industriel".

17€ le mégawatt/heure, c'était normal

Toutefois, les prix vers lesquels nous nous dirigeons ne peuvent être considérés comme bas : "150€ c’est quand même nettement supérieur au prix d’il y a 2 ans", rappelle Francesco Contino, professeur spécialisé en énergie à l'UCLouvain. "Il est resté pendant des années en-dessous de 20€/MWh avant la crise du Covid", renchérit Damien Ernst.

Selon l’ingénieur informaticien de l’ULiège, si le prix du gaz a culminé à 349€/MWh, c’était un phénomène particulier et ponctuel. La baisse de plus de 50% est donc à tempérer. "150€ c’est toujours beaucoup trop, cette somme n’est pas payée en Asie ou aux États-Unis. Tant que vous êtes au-dessus de 60€/MWh, vous avez une menace d’effondrement du tissu industriel européen qui ne sait pas lutter en termes de prix de l’énergie avec le tissu asiatique et celui des États-Unis", déplore Damien Ernst. En effet, les prix en Asie sont deux fois plus faibles et ceux aux États-Unis dix fois plus bas que les nôtres.

La Secrétaire d'État au Budget Eva De Bleeker confirme qu'il ne faut pas seulement considérer l’hiver qui approche mais qu'il faut "vraiment tout faire pour sauver le réseau industriel".

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