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Qui est responsable de la bulle du photovoltaïque? cdH et Ecolo s'accusent mutuellement

Près de 2 milliards d'euros. C’est ce que devraient coûter à terme à tous les Wallons les subsides octroyés aux détenteurs de panneaux photovoltaïques. Mais comment va-t-on continuer à payer ces subsides? Le Ministre wallon de l’énergie, Jean-Luc Crucke (MR), a rendu publique une solution cette semaine : un prêt octroyé par BNP Paribas Fortis. Le remboursement de ce prêt fera en sorte que le consommateur wallon paiera moins qu’aujourd’hui sur sa note d’électricité. Mais plus longtemps..

Dès que l'on reparle de photovoltaïque, le sujet des responsabilités revient sur la table. Qui est à l’origine de cette "débâcle"? Ecolo charge le cdH. Et le cdH charge Ecolo. Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, les deux parties se sont expliquées. Comment peut-t-on expliquer cette "bulle photovoltaïque"? 

Pour rappel, le système Solwatt, subsidiant les installations de panneaux photovoltaïques via des certificats verts, a connu un succès phénoménal, faisant grossir une bulle qui ne pouvait qu'exploser. En 2013, Solwatt est remplacé par Qualiwatt, un régime transitoire moins généreux que son prédécesseur mais où subsistent tout de même les certificats verts. Depuis, les différents gouvernements wallons tentent d'y trouver une alternative.


"Il a cassé le système des certificats verts"

Pour Philippe Henry, député wallon Ecolo et candidat sur la liste Vert Ardent, le cdH est responsable. "Le problème est le point de départ, lorsqu'en 2008, le ministre André Antoine a décidé de faire une publicité démesurée pour le photovoltaïque en mettant 7 certificats verts au lieu d'un parce que la technologie n'était pas rentable. Progressivement, on a généré des sur-profits de plus en plus importants parce que les prix ont baissé. Mais ce n'était pas le bon moment pour soutenir le photovoltaïque, il fallait faire d'autres choses comme isoler les maisons, soutenir le thermique, c'était prématuré", explique-t-il. Avant d'ajouter: "Il a cassé le système des certificats verts, il a fallu le rattraper mais ça a pris trop de temps".


"Mr Nollet, la tête dans le sable, n'a rien fait !"

Dimitri Fourny, chef de groupe cdH au Parlement wallon, bourgmestre de Neufchâteau et tête de liste "Agir ensemble", se défend. Selon lui, le texte initié par le ministre Antoine "prévoyait une évaluation au gré du temps". En 2009, changement de la majorité. Selon Dimitri Fourny, la responsabilité revenait donc à Ecolo.

"Nollet (Jean-Marc Nollet, ministre du développement durable nldr) avait cette prérogative de pouvoir modifier l'arrêté et de réduire le nombre de certificats. Il ne le fait pas. L'évaluation n'a jamais eu lieu. Il a fallu attendre 4 ans", argumente-t-il. 

Selon le cdH, à cause de cette inertie, le nombre de ménages qui ont occupé leurs maisons a été multiplié par 10 en seulement 4 ans. "Mr Nolet, la tête dans le sable, n'a rien fait! Et nous connaissons la situation actuelle", insiste le chef de groupe cdH.

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