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Remplacer nos F-16 par des F-35, un bon choix pour la Belgique? Voici le récap’

Quel avion pour remplacer nos 54 F-16 belges ? Après des années de débats, la décision est tombée. Voici le récap’ de ce qu’il s’est passé, préparé par "C’est pas tous les jours dimanche".

Deux avions étaient en lice : l’Américain F35 Lightning II version A, contre l’Européen Typhoon d’Eurofighter fabriqué par un consortium britannico-german-italo-espagnol. Le Rafale français ? On n’en parlait même plus, il n’avait pas répondu aux conditions de l’appel d’offre.

Le choix du gouvernement, ce n’était pas un secret, c’était le F-35 de la société Lockheed Martin. Un choix appuyé par la N-VA et son ministre de la défense Steven Vandeput, très sensible, dit-on, au fait qu’une usine de maintenance de ces avions furtifs se trouve aux Pays-Bas, à deux pas de la frontière belge.

Cette semaine, le Premier ministre a joué la carte de la transparence. Face aux parlementaires, il a dit tout le bien qu’il pensait du F-35, à l’instar des experts qui ont défilé devant la commission. Mais dans l’opposition, l’accueil est glacial.


34 avions commandés

Qu’à cela ne tienne le choix du gouvernement a été confirmé officiellement ce jeudi. Trente-quatre avions ont été commandés pour 2023 pour 4 milliards d'euros à l'achat et, en comptant l'entretien, un total de 12,3 milliards sur 40 ans... avec tout de même un petit geste commercial de la part du constructeur. "On paie moins que prévu, a souligné Steven Vandeput. On gagne en fait 600 millions."

Quant aux retombées économiques, elles devraient atteindre 3,7 milliards, et cela profitera à la Flandre comme à la Wallonie. "C'est plus ou moins un équilibre acceptable pour tous", confirme Kris Peeters, Vice-Premier ministre.


Loin de faire l'unanimité

Mais le F-35 ne fait pas l’unanimité. Ce qui coince d’abord, c’est que c’est un avion américain, alors que le projet de Défense européenne peine toujours à apparaître. Alors pro Trump, le gouvernement Michel ? Sur le plateau du RTL Info 19h jeudi, le Premier ministre Charles Michel a expliqué : "30% des composants de l’appareil seront fabriqués en Europe. Nous voulons choisir à la fois l’alliance européenne pour notre défense commune, nous voulons aussi considérer que les Etats-Unis restent un partenaire. C’est un achat pour 40 ans. Donald Trump ne restera pas 40 ans président des Etats-Unis."

Pour le reste, il ne faudrait pas que le F-35, nous fasse le coup de la panne. "En 2014, un avion avait pris feu au sol, explique notre journaliste Mathieu Col. L’année dernière, une cinquantaine d’appareils avaient été cloués au sol pendant trois semaines. Un F35 s’est écrasé aux Etats-Unis…"

Chez nos partenaires européens les plus proches, cette décision ne passe pas. "Stratégiquement, elle va a contrario des intérêts européens", juge le président français Emmanuel Macron.

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