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La 40e édition des Trans Musicales, un festival tourné vers l'avenir

"Les Trans, nouveau depuis 1979", proclame le festival rennais pour sa 40e édition, qui a dévoilé jeudi une programmation résolument tournée vers l'avenir et les musiques actuelles.

"Aux Trans, on célèbre beaucoup le présent et le futur, plus que le passé", a souligné Thomas Lagarrigue, chargé des ressources artistiques des Trans, jeudi lors d'une conférence de presse.

Pour les nostalgiques, le festival a quand même conçu un site internet qui permet de surfer à travers les tendances musicales des 39 premières éditions, de Marquis de Sade en 1979 au Brian Jonestown Massacre en 2005 en passant par Daft Punk en 1995, et Nirvana en 1991.

L'édition 2018 se veut une nouvelle fois très éclectique, avec une forte présence de musiques africaines modernes mais aussi de groupes rock et pop rock, sans oublier le post-punk, la techno, le mix electro-pop/soul et un retour du hip hop...

Le directeur artistique Jean-Louis Brossard, qui n'a pas encore complètement achevé la programmation, a livré quelques uns de ses coups de cœur, avec notamment les New-Yorkais d'Underground System qui allient afrobeat, disco, punk, house, no wave...

Très loin de ces univers musicaux, The Naghash Ensemble orchestre des poèmes d'un moine arménien du XVe siècle forcé à l'exil. Avec trois chanteuses lyriques, un piano et des instruments traditionnels, le groupe évolue entre musiques classiques, musiques traditionnelles arméniennes et jazz contemporain. "Ça a été un choc", a résumé Jean-Louis Brossard, qui les a découverts dans une église à Rouen.

Parmi les autres points forts, K.O.G & The Zongo Brigade réunit un chanteur-percussionniste ghanéen, installé au Royaume-Uni, et huit musiciens autour d'un afro-rock "plein d'énergie" ou Ben Lamar Gay, artiste de Chicago, "qui vient de sortir un très bel album qui représente sept ans de sa vie", selon M. Brossard.

Robert Finley, 65 ans, ancien militaire de l'armée américaine, charpentier et musicien de rue, devenu aveugle, qui a sorti son premier album en 2016, jouera un blues mâtiné de soul et de gospel. Autre artiste peu commun, l'Espagnol Vurro, qui n'enregistre pas de disque, fait lui du piano avec un crâne de taureau sur la tête, jouant des percussions avec les cornes de l'animal.

Du côté des artistes français, on notera la présence du Bordelais de Dombrance, qui crée un projet électro où chaque titre est inspiré d'une personnalité politique (Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin...) ou des Jurassiens de Bigger, "l'une des plus belles découvertes françaises de 2018", estime Jean-Louis Brossard.

Les Réunionnais de Saodaj' font vibrer le maloya, un genre musical qui figure au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco.

Enfin, l'actrice Aloïse Sauvage ("120 battements par minute"), artiste en résidence, présentera un nouveau live avec un groupe spécialement créé pour l'occasion.

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