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Plainte pour injures à caractère homophobe dans le milieu culturel

David Bobée, directeur du centre dramatique national (CDN) de Normandie-Rouen a déposé une plainte contre Isabelle Barbéris, experte à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Ile-de-France, pour injures à caractère homophobe, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.

"Nous avons déposé ce matin une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du TGI de Paris à propos d’un faux compte Facebook créée par Mme Barbéris en mai 2018", a indiqué à l’AFP Tewfik Bouzenoune, avocat de M. Bobée.

"Sur ce compte, intitulé +David Bobo+, on voyait la photo d’un phoque et d’une porte de toilettes avec un pictogramme transgenre", a notamment dénoncé l’avocat, y voyant "une allusion à l’homosexualité de notoriété publique de son client".

Selon Me Bouzenoune, les "propos, outrageants et blessants (...) n'ont d’autre objet que de nuire à sa réputation personnelle et professionnelle".

"C’est une page destinée à faire rire, ce n’est que de la moquerie. Il n’y a rien d’homophobe dans ma démarche", a affirmé à l'AFP Mme Barbéris, également maître de conférence à l'université Paris-Diderot, qui a dit avoir supprimé le compte "après avoir reçu des menaces de mort".

"M. Bobée a interprété les choses de manière erronée et orientée. Ce bébé phoque faisait référence à son attitude de défenseur des bonnes causes, qui utilise des prétextes victimaires pour se ranger du côté du bien et rejeter toute forme de critique du côté de la fachosphère", a estimé Mme Barbéris.

"Ce qui est un peu commode alors qu’il cautionne et participe lui-même au dynamisme d’une idéologie extrémiste et racialiste, celle de l’association +Décoloniser les Arts+", a-t-elle poursuivi.

Selon Me Bouzenoune, Mme Barbéris s'attaque à son client effectivement également "parce qu’il a participé à la création de cette association dont l’objet est de lutter contre les discriminations à l’oeuvre dans le champ culturel".

"Les propos de Mme Barbéris contribuent à une banalisation de l’homophobie", a-t-il fait valoir.

"J’envisage de solliciter une protection fonctionnelle et de porter plainte à la suite de menaces de mort et d’insultes proférées à mon encontre", a quant à elle affirmé Mme Barbéris.

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