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Cette petite barre de son très intelligente permet de contrôler la télévision avec… votre voix: bientôt la fin de la télécommande ? (vidéo)

Ceux qui souhaitent une expérience de qualité au niveau de la diffusion du son dans leur maison se tournent généralement vers Sonos, pionnier de l'enceinte réseau et 'multiroom'. La Beam, vendue 449€ et disponible le 17 juillet, est une barre de son qui veut en faire encore plus, amenant le contrôle vocal de la télévision. RTL info a assisté à sa présentation à San Francisco cette semaine.

Sonos peut être comparé à Apple : il fait des produits (des enceintes réseau) relativement chers, mais avec une attention particulière sur le design, la durée de vie et la facilité d’utilisation.

Lors d'une conférence de presse à San Francisco cette semaine, le grand patron, Patrick Spence, était fier de nous dire que "93% des enceintes Sonos vendues depuis les débuts il y a 14 ans sont encore actives". Impossible de trouver de tels chiffres chez la concurrence. Or, on parle souvent d’obsolescence programmée et de déchets technologiques : l'approche très 'long terme' de Sonos doit être soulignée.

Une 'petite' barre de son

La marque américaine avait surtout rassemblé la presse internationale pour présenter un nouveau produit : la Beam. Il s’agit d’une barre de son (noire ou blanche) à placer près de la télévision. Premier constat: elle est nettement plus abordable (449€) que ses grandes sœurs Playbar et Playbase (799€). La Beam est également moins encombrante, avec 65 cm de large pour 10 cm de haut et 7 cm de profondeur (2,8 kg). Elle n’est donc pas 'petite' dans l’absolu mais comparée à la plupart des barres de son du marché, la Beam a un aspect compact une finition exemplaire, rappelant les codes du design de la marque, dont on vous a parlé en détails l'an dernier.

449€ pour une barre de son, c’est nettement plus que ce qu’on trouve chez Samsung, LG ou Sony, pour ne citer qu’eux. Mais n'oubliez pas que la Beam entre dans l’écosystème de Sonos. Ce qui signifie qu’à partir de son application à la qualité incomparable sur smartphone ou tablette, vous contrôlez votre musique en provenance de n’importe quelle source existante (Spotify, Deezer, Apple Music, toutes les radios internet, etc), de manière indépendante ou groupée sur les différentes enceintes Sonos de votre maison.

Cette application est en constante évolution, tandis que les partenariats de multiplient: la norme Airplay 2 d'Apple est en phase finale et à partir de votre appli Apple Music, YouTube ou autre sur un iPhone/iPad (ou mieux, vocalement avec Siri), vous pourrez dès le mois de juillet commander vos enceintes sans problème. Tout cela à un coût, forcément, répercuté sur le prix.

Le coût élevé est également lié à la qualité du son, qui est au rendez-vous, comme toujours, malgré l'encombrement réduit. Quand il vient d'une télévision, les voix se distinguent parfaitement (c'est tout l'intérêt d'une barre de son). Quand il vient du réseau (Spotify, etc), on jouit de la qualité musicale de Sonos, même si la profondeur des basses et le spectre des aigus n'ont pas le niveau de le Playbase, par exemple. Les démos qu'on a eues sur place nous ont globalement convaincues.

La course au contrôle vocal 'intelligent'

Mais ce qui est sans doute le plus important, c'est le changement d'approche de Sonos par rapport à ses barres de son. L'entrée 'optical in' est toujours présente, mais il y a également une prise HDMI. Pourquoi ? Pour permettre à la Beam de contrôler la télévision… par la voix.

Petite parenthèse. Sonos fait tout pour se faire une place le plus vite possible sur un marché grandissant : celui des enceintes dites ‘intelligentes’ proposées par Amazon (Echo), Google (Home) et Apple (HomePod). Depuis l'an dernier, l'assistant vocal Alexa d'Amazon (qui vient d'ajouter le support du français) est intégré dans la Sonos One, et donc également dans la Beam présentée cette semaine. Pour Google Assistant, disponible en français depuis l'an dernier, il faut encore attendre, mais on n'a toujours pas de date... "C'est une technologie différente", nous a confié Allen Mask, vice-président de Sonos. "Le partenariat se déroule bien mais cela prendra encore un peu de temps". Quant au fait de savoir si, à des fins stratégiques, Google et Apple freineraient l'arrivée de leurs technologies sur les enceintes Sonos, on a dû se contenter d'une réponse très diplomatique: "On est très content de nos partenariats"… Fin de la parenthèse.

"Alexa, joue Stranger Things": bientôt la fin de la télécommande ?

L'intégration d'Alexa permettait déjà de diffuser la musique de votre choix à la place de l’application Sonos, de diriger tous vos objets connectés (lumières, serrures, thermostat, etc) et de jouir d'un assistant vocal (minuteur, rappel, etc) assez classique, capable de répondre à des questions ou de faire un quiz.

Avec l’arrivée de la Beam, c’est encore mieux. Connectée en HDMI sur une TV pas trop vieille (avec une entrée HDMI ARC compatible CEC…), elle peut l’allumer et l’éteindre, tout en contrôlant forcément le son qu’elle diffusera. Et grâce à Alexa, il suffit donc de dire ‘Alexa, allume la TV’ en se mettant dans le divan. Plutôt pratique…

Mieux encore, mais pour cela il faut disposer d’un accessoire ‘FireTV’ d’Amazon (le stick HDMI vendu environ 50€, par exemple), on peut dire à Alexa de diffuser telle ou telle série de son service vidéo à la demande préféré. On a vu une démo avec Amazon Prime vidéo, mais également Netflix, le N.1 en Belgique: en disant ‘Alexa, joue Stranger Thing’, on peut gagner quelques dizaines de secondes, voire plus si on doit chercher après la télécommande. Rien d’indispensable, mais c’est tout de même diablement pratique…

Il faudra cependant un test plus approfondi dans les prochaines semaines pour voir les réelles capacités de la Beam au niveau de l’interaction avec la TV.

Est-ce la fin de la télécommande ? Pas vraiment. Certes, si vous êtes bien équipé et que la télécommande n'est pas à portée de main, la Beam permettra de gagner un peu de temps. Mais pour zapper ou modifier le volume, avoir une télécommande reste plus pratique. Le consommateur wallon moyen, équipé uniquement d'un décodeur Proximus ou Voo et d'une télévision pas spécialement neuve, aura toujours besoin du petit boitier noir…




 

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