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Deux smartphones à 139€ pour la rentrée: plutôt Orange ou Android pur ?

Ils ont une fiche technique plus ou moins identique, et un gros défaut: 16 GB de stockage interne. Pour la plupart des utilisateurs, c'est devenu trop juste. Mais si votre budget vous l'impose, voici tout ce qu'il faut savoir sur le Nokia 3.1 et l'Orange Dive 73, un des rares smartphones 'marque blanche' vendus en Belgique.

On vous parle très souvent de la sortie des nouveaux flagship, ces smartphones haut-de-gamme qui frôlent désormais les 1.000€. C'est parce que, à l'instar de la Formule 1, ils sont des vitrines technologiques et des nombreuses options ou fonctionnalités finissent par se retrouver sur le reste de la gamme l'année suivante.

Juste avant la rentrée scolaire, on a pensé au portefeuille des parents et on a réuni deux smartphones à 139€, soit pratiquement un dixième du prix de l'iPhone X, le plus populaire des appareils très haut-de-gamme.


Le Nokia, à gauche, a un look plus premium que le smartphone d'Orange

Orange continue les "produits blancs", et le fait plutôt bien

On pensait la stratégie aux oubliettes, mais certains opérateurs y croient encore: des smartphones 'marque blanche' remodelés par un opérateur.

Orange Belgium (ex-Mobistar) fait partie d'un grand groupe international actif dans les télécoms (Orange). Un poids lourd qui peut se permettre de négocier des bons prix avec des fabricants chinois pour leur commander des téléphones dont la seule marque affichée est Orange.

Voici donc le Dive 73 d'Orange (139€). Nous avons eu la confirmation par la marque qu'il s'agissait en réalité d'un Alcatel 3, fabriqué par le géant chinois TCL, un appareil entrée de gamme.

Sans surprise, la fiche technique est assez limitée: un petit processeur Mediatek 6739, 2 GB de RAM, 16 GB de stockage interne, un appareil photo à la qualité hasardeuse même en plein jour.

Deux beaux efforts ont été consentis, cependant: l'écran au format moderne 18:9 occupe une belle partie de la face avant (et il est assez lumineux) ; il y a un capteur d'empreinte digitale à l'arrière pour le déverrouillage.

Sachez également que l'appareil est compatible avec la norme VoLTE (Voice over LTE), activée d'office. Elle permet d'utiliser la 4G pour améliorer la qualité des appels téléphoniques. Le son est meilleur même en intérieur, et le temps de connexion est largement réduit.


Les nombreuses applications d'Orange préinstallées, à gauche

Du côté des mauvaises nouvelles, il y a l'Orange Experience. Une grosse surcouche logicielle qui amène son lot d'applications maison : galerie, contact, magasin d'applications, gestes (pour lancer des fonctions en dessinant sur l'écran allumé), etc. Des applications moins performantes que celles de Google, et très encombrantes (surtout le 'Quick Touch' qui reste affiché légèrement en permanence, offrant des raccourcis). Le gros problème d'une telle surcouche logicielle sur un smartphone entrée de gamme, c'est qu'elle ralentit l'expérience Android, déjà moyenne sur un appareil de ce genre. Les saccades sont régulières, les lenteurs du lancement d'applications sont constantes, même pour ouvrir la galerie après avoir pris une photo.

L'autre mauvaise nouvelle, mais à 139€ c'est hélas inévitable, c'est la quantité de stockage interne disponible pour les applications et les données d'application. On a installé Facebook et RTL info, et sur les 16GB de base, il ne restait plus que 6 GB disponibles. Et ne pensez pas qu'une carte microSD va résoudre ce problème: vous y stockerez vos fichiers et vos photos, mais la grande majorité des applications ne veut pas en entendre parler.

Il est donc important de savoir qu'il est pratiquement impossible d'installer toutes les applications qu'on souhaite sur le Dive 73. Car les applications sont de plus en plus gourmandes, stockent de plus en plus de données en cache car elles estiment que désormais, les gens ont de la place. Or avec 16GB, ils n'en ont pas vraiment.

Cette remarque sur le stockage vaut également pour le Nokia 3.1 dont on va parler, car il n'embarque lui aussi que 16 GB de stockage interne.


Un peu moins d'espace d'affichage pour le Nokia, à gauche

Nokia 3.1: de l'Android One premier prix

Dès son retour en grâce suite au rachat de la marque et des brevets par une autre société finlandaise (HMD Global), Nokia a connu un succès dû en grande partie à sa réputation historique. Mais peut-être aussi car il a eu l'intelligence de faire partie du programme Android One. Il s'agit de smartphones faisant tourner une version non modifiée d'Android, et faisant la part belle à toutes les applications Google.

Le gros avantage: une portabilité totale (si vous changez de téléphone, vous ne perdez rien), et surtout un système d'exploitation plus léger et donc plus fluide. C'est particulièrement visible quand on le compare au Dive 73 d'Orange, équipé d'une grosse surcouche logicielle, et donc plus lent. C'est plus sécurisé également car les mises-à-jour d'Android et les correctifs de sécurité arrivent très rapidement.

Pour le reste, le Nokia 3.1 arbore un design plus élégant et mieux fini que le Dive 73, mais son écran est moins lumineux, moins allongé (donc moins grand). Et il n'a pas de lecteur d'empreinte, il faudra se contenter d'un code PIN ou d'un schéma, à l'ancienne. Dommage.

Son processeur est également un Mediatek, mais un 6750N, équipé de 8 cœurs et non 4 comme le Dive 73 (avec 2 GB de RAM également). A l'usage, ça ne se remarque pas très fort, car c'est surtout la surcouche logicielle d'Orange qui, à notre avis, le rend moins fluide.

Au niveau des photos, on a remarqué que le capteur principal 13 MP lui aussi, était légèrement plus performant que le Dive 73. Mais ça reste très moyen dans l'ensemble, sans surprise.

 
Le Nokia, à gauche, s'impose légèrement grâce à une interface plus épurée et donc plus fluide

Conclusion: lequel choisir ?

Difficile de départager le Nokia 3.1 et le Dive 73 de l'opérateur Orange, qui n'est autre qu'un Alcatel 3 rebrandé. Les deux appareils coûtent 139€ et globalement, valent leur prix presque plancher avec une fiche technique assez identique.

Au niveau du logiciel, Nokia l'emporte haut la main, en optant pour Android One, une version pure du système d'exploitation de Google. En plus d'être plus fluide, il a fait faire des économies aux développeurs de Nokia qui ne doivent pas se tracasser à pondre des versions maison des applications courantes, ni à les mettre à jour. On se demande pourquoi Orange insiste tellement avec ça: cela ne fait que ralentir le Dive 73, qui n'est déjà pas à la base un foudre de guerre.

Au niveau du matériel, il faut se contenter du minimum dans cette gamme de prix, tant au niveau du processeur que de la mémoire vive (2 GB RAM) et du stockage (16 GB, c'est devenu très juste). Il n'y pas non plus de charge rapide car on reste du micro-USB et non de l'USB Type-C réversible. Cependant, le smartphone d'Orange a un gros avantage: le lecteur d'empreinte digitale pour déverrouiller rapidement. Nokia a fait l'impasse pour des raisons économiques, et c'est contraignant. Cependant, le Nokia est plus rapide grâce à un processeur légèrement plus performant. Sa finition est également plus réussie, tout comme la plupart de ses photos (mais la différence est très légère).

Donc, force est d'accorder au Nokia 3.1 notre préférence. A moins que pour vous, le fait de pouvoir téléphone en VoLTE (via les antennes 4G pour une meilleure couverture à l'intérieur des bâtiments et une connexion plus rapide) est essentiel pour vous. Car les smartphones compatibles ne sont pas légions, surtout dans cette gamme de prix.

N'oubliez pas que ces deux smartphones, équipés de 16 GB de stockage interne, seront rapidement saturés par les applications et les données d'applications. On vous conseille donc de passer à une gamme supérieure si vous comptez installer plus que deux ou trois applications importantes (réseaux sociaux, jeu vidéo, multimédia avec stockage, etc).


 
 
 
 
 
 

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