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Un hacker russe extradé d'Espagne inculpé aux Etats-Unis

(Belga) Un hacker russe extradé d'Espagne va être inculpé aux Etats-Unis, accusé d'avoir organisé un réseau informatique de vol de données personnelles appelé "Kelihos", a indiqué vendredi le département de la Justice.

Connu sous plusieurs identités ou alias, Peter - ou Piotr - Levachov, 37 ans, était détenu en Espagne depuis son arrestation en avril dernier. Les autorités espagnoles avaient donné leur accord à son extradition en octobre et M. Levachov avait alors estimé que la demande américaine avait des motivations politiques. Il devrait être inculpé vendredi par un tribunal du Connecticut (nord-est). Il risque jusqu'à 20 ans de prison. "Levachov est accusé d'avoir contrôlé et animé le réseau botnet Kelihos qui a été utilisé pour distribuer des centaines de millions d'emails frauduleux par an en interceptant les données en ligne et financières de milliers de comptes appartenant à des Américains et en infectant nos réseaux avec des +ransomware+", a affirmé le procureur général adjoint par intérim John Cronan, cité dans le communiqué. Selon ses avocats, l'informaticien a servi dans l'armée russe et travaillé pour le parti Russie Unie du président Vladimir Poutine. Dans le cadre de ses activités, il a eu accès à des documents confidentiels dont il craint que les autorités américaines ne lui réclament, avaient-ils fait valoir lors des audiences en Espagne sur son extradition. Le réseau Kelihos était constitué de milliers d'ordinateurs qu'il avait infectés de programmes malveillants, permettant d'en prendre le contrôle à l'insu de leurs propriétaires. Selon l'accusation, Kelihos, opérationnel depuis 2010, pouvait générer plus de 2.500 spams par jour, véhiculant divers modes opératoires frauduleux, comme la promotion trompeuse d'actions afin de faire monter leur cours. A ses plus belles heures, Kelihos, qui vendait ses services à d'autres pirates ou personnes mal intentionnées, comprenait quelque 100.000 ordinateurs tournant sous le système d'exploitation Windows dont 5% à 10% se trouvaient aux Etats-Unis, selon les autorités américaines. (Belga)

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