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Vous les avez peut-être acceptés sans y prêter beaucoup d’attention: la plupart des réseaux sociaux ont mis à jour leurs règlements de protection de vos données personnelles. Un exercice de pédagogie qui concerne toutes les entreprises qui traitent des données personnelles comme votre nom, votre courrier électronique, ou votre date de naissance.
C’est la conséquence d’un nouveau règlement européen, le RGPD, pour Règlement Général sur la Protection des Données. Il impose plus de transparence. "On ne veut plus que, par exemple, une charte vie privée qui contient les informations relatives aux activités de traitement soit elle-même noyée dans des conditions générales kilométriques que personne ne lit", explique Didier Chaumont, délégué à la protection des données de RTL Belgium.
Dans certaines conditions, on peut exiger qu'un responsable supprime les données
Les entreprises qui traitent des données personnelles sont plus nombreuses qu’on ne le croit. Il s’agit des réseaux sociaux, mais aussi des hôpitaux, de votre coiffeur ou même d’un média comme RTL. La nouvelle réglementation européenne leur impose de nouvelles obligations.
Pour le citoyen, cela signifie de nouveaux droits, définis plus clairement. Un exemple : le droit à l’oubli. "Dans certaines conditions, on peut exiger qu'un responsable supprime les données. On a chacun le droit de s'adresser à une entreprise comme Facebook et de demander qu'on mette fin aux activités de traitement", indique Didier Chaumont.
Les sanctions vont être très importantes, elles vont jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial
En cas de non-respect des règles, des sanctions sont prévues. La commission de protection de la vie privée devient un véritable gendarme de la gestion des données. "Il y a des pouvoirs d'enquête qui sont similaires à ceux de services de police ou d'un parquet, et les sanctions vont être très importantes, elles vont jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial. Pour des grosses sociétés, c'est une somme assez exorbitante ", confie Stefan Verschuere, vice-président de la commission de la protection de la vie privée.
Avant d’en arriver là, le service public doit engager des enquêteurs. Le personnel devrait augmenter d’environ 20%. Les nouvelles règles en matière de protection des données personnelles entrent en vigueur le 25 mai prochain.